Par Hibernatus
Régulièrement, il se passe des choses extrêmement intéressantes dans la boutique « Art Club » de Sophie Ladmiral. Cette fois-ci, elle expose un artiste complètement atypique. A 58 ans, Michel Froment nous ouvre son univers, à la fois totalement libre et savamment accompli.
On tentera certainement de le comparer à ses pères, Garouste et Bonetti, Gaetano Pesce, Calka, Groult ; on cherchera aussi à situer son œuvre entre art brut, pop art et design ; mais Froment, s'il ne renie pas ces influences, ne ressemble-t-il pas tout simplement à Froment ? S'il a d'abord côtoyé à travers son métier les créations des plus grands architectes et designers du 20ème siècle, aujourd'hui nourri de cette immense connaissance du mobilier, il a su s'en émanciper et inventer un monde dans lequel il introduit fantaisie, émotion et humour. C'est en véritable alchimiste qu'il expérimente la transformation et le mariage de la résine et du métal. Dans son atelier de la Drôme provençale, il travaille sans relâche à de nouvelles expériences au milieu de poêles à frire, de chalumeaux et de fers à souder qu'il déniche. Coloriste talentueux, il propose de singulières harmonies parfaitement maîtrisées. Si vous passez rue Auguste Comte, ne ratez pas ce voyage au pays des objets réinventés qui ont déjà conquis nombre de collectionneurs bien au-delà de nos frontières.
Jusqu'au 31 octobre 2009
Art Club
52, rue Auguste Comte – Lyon 2
Sophie