Par Alain Vollerin
Oui ! Voulue, revendiquée, entretenue, célébrée, magnifiée !… Michèle Destarac est une artiste libre, comme les gestes de son corps qui portent sur la toile les couleurs de cet étendard.
Michèle Destarac, peut-être pour atténuer tout effet de solennité donne à ses peintures des titres chargés d’un humour certain (comme : Tac au tac vert-vert). Pourtant, il y a du sérieux dans son œuvre, comme dans celle de Jacques Doucet, le Cobra français, selon la formule de l’historien de l’art et critique Michel Ragon, désormais reprise par tous. Le format assez vaste, très souvent vertical, jour ici un rôle décisif. La verticalité soutien les propos de l’artiste. Elle leur donne une force incontestable qui atteint l’esprit du spectateur, qui le rend plus accessible, plus réceptif. Formes et couleurs semblent s’affronter, lutter dans une ronde riche de frénésie, une sarabande antique d’où montent des chants étranges, des cris, des murmures qui nous touchent infiniment. Sur ces surfaces offertes à nos regards incrédules, on s’étonne, on pleure, on rit. Enfin, on vit. L’œuvre de Michèle Destarac provient de la vie même dans toutes ses déclinaisons : ses vérités et ses mensonges, ses espoirs et ses déceptions, ses victoires et ses défaites. Une femme debout, déterminée est derrière tout cela qui défend, comme un homme, les valeurs les plus indispensables à l’avenir de notre humanité.
Jusqu’au 30 avril 2011
Michèle Destarac
Galerie des Tuiliers
33, rue des Tuiliers – Lyon 8e
04 72 78 18 68
www.galeriedestuiliers.com
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