Etre shootée par Alain Vollerin semble enchanter Sylvie Carlier
Par Alain Vollerin
Méta mord quoi ? Et tout d'abord qui est Méta ? S'agissait-il de ce personnage ressemblant, comme un sosie, à un Jacques frénétique, comme ceux qui déclenchèrent la fameuse Révolution qui métamorphosa notre Royauté en République, et qui, dès mon entrée, me sauta dessus pour me faire rendre des comptes sur mon identité.
Amis du musée Dini, peu de critiques d'art couvrent vos événements, protégez-les. Sylvie Carlier a tout l'air d'une petite sainte, comme sur ma photo, mais un stratège dort sous sa voilette virtuelle. Paul Dini est toujours présent, ses choix en Art contemporain sont largement boostés par les options de Damien Chantrenne. Parmi les présents, il y avait l'adjoint à la culture, Jean-Luc Guénichon. Cet homme discret et timide parle peu, pas même pour dire bonjour. Il était visiblement dépassé par la production des artistes sélectionnés : Jérôme Basserode, le plus crédible avec cet objet utilisé par certains professeurs de dessin, au buste duquel, il substitue des branchages. Une idée à tiroirs pour composer un substrat repoussant. Qui aurait envie de cela chez soi ? On voit des œuvres de Combas sous prétexte qu'il est né à Lyon. Combas s'en fout complètement. Je l'ai interrogé là-dessus. Nous échappons au pire, Agnès Piétri est présente avec des pièces très réussies, des anamorphoses que j'ai toujours défendues, contrairement à sa production actuelle. A sa dernière exposition chez Olivier Houg, elle faisait dans la motte bio. On a fait appel à Céline Moine que j'avais mis en relation avec Orlan, dont on montre des photographies vues et revues. Ces métamorphoses l'inspirent, elle s'amphigoure : « Les métamorphoses proposent une réponse imaginaire au trou béant de l'ignorance. » Pas mal, il faut oser l'écrire. T'as pas compris, mécréant ignorant. Compte pas sur moi pour t'aider. Débrouille-toi avec ma réponse imaginaire. C'est merveilleux. Et, en plus, on a payé Céline Moine pour écrire cette billevesée, cette chimère. Merci, les contribuables caladois.
Il y a aussi un faux tographe, Olivier Nord qui fait dans le plus vrai que vrai. En regardant bien, on voit des cœurs. Mais, je pose une question. Qu'est-ce qui ressemble plus à un cœur qu'un cul. Donc, on n'est bien d'accord, on voit des culs. Bon, si nous voyons la même chose, tout va bien, malgré la crise, les chômeurs qui se suicident, ces salauds de patrons qui s'en foutent encore pleins les fouilles, etc. Pour revenir au texte de Céline Moine, avez-vous essayé de vous « glisser dans les interstices de l'inexpliqué » ? Vous, je sais pas. Mais, moi, j'essaierai pas. J'ai l'impression que cela doit être douloureux. J'ai croisé la correspondante du Progrès qui met à mal l'adage : « Si c'est vrai, etc, dans le Progrès ». Soyez tranquille, si un jour, elle rédige un papelard sur vous, elle estropiera votre nom, comme Fabien Giacomelli qui évoque Sylvie Charlier au lieu de Carlier. Imaginez le boulot dans le cas présent. Exposition du Lyonnais Combrace et du niçois Basserobe avec Agnès Pétri (pétrie de quoi, de colère, forcément) et tout à l'avenant. Ah ! Elle est belle la presse française. Pour la mieux comprendre, lisez le bouquin de Jean Miot. Jacky Kaiser fut un suiveur d'une remarquable constance. Je connais au moins trois de ses métamorphoses. Son attitude artistique était celle du vampire. Il fit d'abord du Supports(s)-Surface(s) pillant allègrement Jean Degottex et Claude Viallat. Puis, j'assistais en 1981, ici même, à l'élaboration d'un travail sur la vigne et le beaujolais qui devait tout à Mario Mertz, héros de l'Arte Povera. Puis, il enfila les vêtements vaporeux et les dentelles de Javier Perez dont j'avais admiré le travail à Strasbourg en compagnie de Thierry Raspail. Il faut être en province pour admirer de tels faux novateurs. La présence de l'attendrissant Jean-Michel Othoniel serait merveilleuse si l'œuvre présentée – intitulée « Pluies d'Or » – n'était pas amputée de toute une partie de ses effets (portes, colliers, etc). Dommage ! Encore une fois, notre consolation venait des cuisines, avec les saines et goûteuses recettes de Dame Clotilde.
Métamorphoses
Musée Paul Dini
Jusqu'au 20 Septembre 2009
2, place Faubert à Villefranche
04 74 68 33 70
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