Par Emma Ressegaire
Cette année, la fête de la musique à Lyon n’aura pas la même saveur. Pour cause d’épidémie, cette fête populaire est annulée de manière à éviter des gros rassemblements en centre-ville. Une annulation des concerts confirmée par la Ville, bien que la préfecture du Rhône soit favorable à certaines dérogations.
L’histoire est complexe, les paroles parfois compliquées à comprendre. Dans un premier refrain, la Ville de Lyon s’était ainsi accordée sur le fait d’autoriser les musiciens amateurs à se produire sur la place publique, de manière à conserver, même en temps de déconfinement, un esprit festif en adéquation avec ce grand rendez-vous. Quelques jours plus tard, suite à de nouvelles consignes du gouvernement, le son de cloche est différent. Le couplet aussi : les artistes ne sont plus autorisés à jouer en extérieur.
En effet, les concerts spontanés sont finalement interdits, de manière à éviter les rassemblements de plus de 10 personnes, une règle encore en vigueur à minima jusqu’à lundi. « Aucun rassemblement physique non autorisé ne devra avoir lieu », précise ainsi la municipalité dans un communiqué, lequel rappelle que seuls les bars et les restaurants échappent à cette mesure.
« L’organisation de concerts, dans le respect des règles sanitaires, relève de la responsabilité de l’exploitant du lieu. Les concerts sont déconseillés dès lors qu’ils sont susceptibles de générer des rassemblements non maîtrisés sur la voie publique », peut-on lire. Mais alors que la mairie annonce noir sur blanc qu’aucun concert extérieur n’est autorisé ce dimanche, la préfecture du Rhône joue elle, une tout autre comptine.
Certains concerts autorisés sur dérogations et demandes de la mairie
« Certains concerts spontanés pourront tout de même être acceptés », explique alors la préfecture du Rhône, en affichant en guise de refrain. Certains concerts pourront alors être aménagés s’ils bénéficient, sur demande de la mairie, d’un régime dérogatoire. Preuve qu’avec un peu de bonne volonté, Lyon aurait pu s’adonner à quelques morceaux musicaux. Le tout en respectant toutes les mesures sanitaires en vigueur. Hélas, les paroles sont tout autres.
De son côté, la préfecture du Rhône se préserve néanmoins de tout excès et débordements. La vente à emporter d’alcool ainsi que sa consommation sur la voie publique sont ainsi interdites. La responsabilité de chacun est également mise en avant, notamment sur le respect des gestes barrières et la distanciation sociale, et ce, alors même qu’un certain assouplissement est attendu dans le prochain discours du gouvernement.
Toujours est-il qu’à Lyon, la fête de la musique s’annonce tristement triste. Et comme dirait le philosophe Friedrich Nietzsche, « la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil ».
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