Propos recueillis par Morgan Couturier
Atteint d’un cancer des poumons, Johnny Hallyday n’est plus. Il nous avait promis une histoire différente des autres. Pour Marie Rigaud, directrice du Printemps de Pérouges, où Johnny s’est illustré ces deux dernières années, malgré cette fin tragique, la promesse est tenue.
Quelle fut votre réaction ce matin, à l’annonce de la mort de Johnny ?
Je l’ai appris quasiment en direct, par l’un de ses proches. On m’a écrit : ‘‘Marie, c’est fini’’ avec en copie, le magnifique communiqué de Laëtitia. J’ai fait un bond. C’est la journée noire, et en même temps, celle du souvenir et de la beauté de ce qu’il nous a transmis. On prend conscience de la chance que nous avons eu de le faire venir deux années de suite (en solo en 2016 puis avec les Vieilles Canailles en 2017, ndlr). Nous avons eu le privilège d’avoir ses dernières notes. Il a changé la vie du festival. C’est notre porte-bonheur. Les deux dates ont été réussies.
Quels souvenirs gardez-vous de lui ?
Ses concerts sont des souvenirs inoubliables. J’ai partagé de chouettes moments avec ses fans. Mais mon plus souvenir, c’est cette dernière poignée de mains, lorsque je l’ai raccompagné sur le tarmac de l’aéroport de Bron l’an dernier. On s’est échangé quelques mots et il m’a dit « jamais deux sans trois »… Je garde sa main dans la mienne. C’était un homme généreux, qui mettait à l’aise dans l’échange.
Que retenez-vous de lui ?
Je retiens son incroyable envie de vivre. La scène était sa raison de vivre. Il n’y a pas d’équivalent. Il avait cette envie d’avoir envie.
Avec sa mort, le feu s’est-il éteint ?
Non ! La flamme restera éternellement allumée !
0 commentaires