Texte : Morgan Couturier – Alors que la capitale des Gaules frise avec le 0, s’expatrier à Dubaï en plein hiver apporte un peu de chaleur au quotidien. Ses visiteurs en tenue décontractée, l’émirat se dévoile à travers ses lumières, son architecture futuriste et ses quartiers historiques. Grâce à la compagnie Transavia, nous avons pu la découvrir. Bon voyage !
Peut-être est-ce dans la nostalgie des 6 heures de vol, ramenant à Lyon, que la beauté de Dubaï se révèle réellement devant nos yeux. Dans ces minutes interminables, où l’avion perce le ciel, l’esprit se plait alors à s’occuper en ravivant les souvenirs du séjour. « Tu préfères rester ici ou retrouver le confort de ton quotidien ? », se prend-on à se questionner, comme si les cinq maigres journées d’un voyage de presse, avaient suffi à chambouler tous nos acquis.
Dans cet aperçu rapide, mais déjà copieux, l’idée germe alors d’une vie ailleurs. Ici, dans cet émirat, unis de ses six voisins, depuis 1971, où les surprises d’hier, ne sont déjà plus celles du lendemain. « Si on baisse la garde, on est vite dépassé », expriment même les locaux, comme pour résumer cette ville qui ne dort jamais. Et ne cesse de se transformer.
La découverte du pétrole en 1966 a sûrement aidé, après avoir longtemps résisté au monde, grâce à la pêche de perles. Dans le sillage de son père fondateur, le Sheikh Rashid bin Saeed Al Maktoum, la mégalopole émiratie a alors appris à briller différemment. Au travers des lumières qui éclairent sa Skyline, une fois la nuit tombée, avant que ces mêmes architectures futuristes, ne prennent le relais, au lever du soleil.
En bourlinguant de rue en rue, on se surprend dès lors, à tenter de percer le mystère de la construction de l’insolite musée du futur et ses robots chiens ou à envier ces autres touristes, ayant la chance de grimper jusqu’au sommet de la plus haute tour du Monde (le Burj Khalifa et ses 828 mètres de haut, pour 163 étages).
« Dubaï est reliée aux deux tiers de la population mondiale à moins de 6 heures d’avion »
« L’avenir appartient à ceux qui peuvent l’imaginer, le concevoir et l’exécuter », eut d’ailleurs prôné le Sheikh actuel, Mohammed bin Rashid Al Maktoum. Une phrase souvent reprise çà et là, à la vue des 180 nationalités vivant sur place. Dubaï est ainsi résumée : c’est un musée à ciel ouvert, dans lequel la démesure submerge d’abord, avant que l’on y prenne goût.
Pour cela, il est recommandé de percer les mystères de cette ville unique, de remonter à sa création, à l’histoire de ses souks et de ses traditions, pour en comprendre la beauté. Bien sûr, sous le ciel étoilé, dans le sable du désert où se mélangent scorpions, gazelles et oryx, certains gardiens des terres originales diront que « Dubaï est un mensonge », une ville artificielle, prompte à enchanter le cœur et les comptes des influenceurs.
Mais à mesure des découvertes, l’émirat captive, intrigue aussi, alors qu’on ne sait jusqu’où le progrès semble l’amener. Ainsi va Dubaï, théâtre de toutes les expérimentations, l’écologie étant même devenue un enjeu, en dépit des apparences, de sa riche climatisation et des pistes de ski artificielles. « C’est un vrai laboratoire pour l’écologie, car ce qui pourrait marcher ici, pourrait être mis en place ailleurs.
Le gros défi, pour 2071 et les 100 ans du pays, est de gérer l’électricité et l’eau », explique ainsi Nathalie Van de Vrede, Baloise d’origine et guide touristique, expatriée à Dubaï depuis 14 ans. Alors depuis quelques années, naissent les pistes cyclables (800 kilomètres aujourd’hui) et les espaces piétons, soigneusement dispatchées avec les voies de circulation.
Grâce à cela, on se prend vite à prendre le chemin de ces plages miaméennes, après avoir savouré un restaurant italien (comme Gigi, propriété comme Coco, de Paris Society), perse ou même iraquien. Dans le cas contraire, les beach clubs voisins servent à engager un peu de farniente, avant de se remplir la panse, au gré des falafels, des knafehs et des baklavas.
On y prend goût et quelques kilos, en se demandant si on ne pousserait pas jusqu’à l’obtention d’un visa (1 an renouvelable). La vie y est chère, mais diablement agréable, au point de changer quelques a priori. Mais essayer Dubaï, c’est souvent l’adopter !
Lyon – Dubaï, 2 vols par semaine (mardi et vendredi)
A partir de 157€ avec Transavia
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