Miami. La décoratrice lyonnaise Charlotte Surand est devenue une référence

6 juin, 2023 | Activités à Lyon, VOYAGES ET WEEK-END | 0 commentaires

De notre envoyé spécial Morgan Couturier – À seulement 33 ans, l’architecte d’intérieur voit son style plébiscité par de nombreux designers et maîtres d’œuvre de Miami. Une belle réussite pour la jeune lyonnaise, à qui la France n’a su lui donner sa chance.

La beauté a beau être suggestive, Miami s’accorde à dire que celle-ci s’écrit au féminin. En français comme en américain, nul ne vient douter de cette réalité. Encore moins aujourd’hui, depuis que Charlotte Surand s’évertue à parfumer la ville de ses créations.

À sa façon, l’architecte d’intérieur participe en effet, à cette fameuse théorie de l’évolution, selon laquelle la « Magic City » s’embellit à mesure qu’elle se modernise. Sur ce point, la jeune trentenaire en connaît un rayon.

Miami Floride Charlotte Surand

Mieux, elle en fait sa spécialité, laissant ainsi la métropole floridienne recenser ses chantiers depuis son arrivée. Une entrée remarquée au cœur de l’année 2018, lorsque l’enseigne californienne, Floritea, l’envoya manager seule, un showroom flambant neuf, du côté de Miami. Depuis, l’ancienne résidente du quartier Montchat et des Monts d’Or, s’est copieusement émancipée, créant sa marque, Charlotte Surand Design, au printemps 2021.

« Aujourd’hui, je gère entre 10 et 15 projets par an », dénombre-t-elle, les Airbnb de luxe, les particuliers et autres hôtels succombant à son « style monochrome », très « moderne européen ». « J’aime beaucoup le style suédois », précise la Lyonnaise. Quant à ceux qui oseraient emprunter le raccourci menant à l’enseigne bien connue du même pays, un simple coup d’œil à ses créations, suffit à relever la qualité de ses prestations.

Comme ici, dans le centre de Miami Beach, où Charlotte Surand ouvre la porte d’une ancienne agence de mode, sublimement transformée en un appartement de luxe de 1000 m2, répartis sur deux villas.

Miami Floride

Projet de rénovation d’un loft au City center de Miami Beach. Avant.

Miami Floride

Le même projet, après.

Mieux, au rez-de-chaussée de ce logement dont on peine à énumérer les pièces, l’imposante table sur-mesure, avec son bois d’Indonésie incrusté dans la résine, suffit à témoigner des libertés accordées à la jeune femme.

« J’ai carte blanche pour les Airbnb », livre-t-elle, en guise de reconnaissance à un travail salué par ses pairs, maîtres d’œuvre et designers. De récompense aussi, alors que Charlotte Surand sut trouver la force de donner vie à une passion viscéralement ancrée en elle.

« Depuis que j’ai 13-14 ans, je sais que je veux faire ce métier. Mon père, Jacques, est maître d’œuvre, alors depuis que j’ai l’âge de marcher, je suis sur les chantiers. J’aime la créativité. C’est une autre façon de s’exprimer. Mais surtout, j’aime aider les gens à trouver leur intérieur, pour qu’ils se sentent bien chez eux », dévoile cette ancienne pensionnaire de l’École Supérieure d’Architecture Intérieure de Lyon. « La deuxième année, j’ai même terminé major de ma promo », embraie-t-elle, malgré la désagréable cicatrice d’un marché français fermé aux jeunes diplômés.

Brickell, son cocon favori

« Personne ne voulait embaucher. La moitié de la promotion a dû se reconvertir », regrette-t-elle. Tout l’inverse de l’Oncle Sam, prompt à étudier les candidatures de la jeune Lyonnaise. « Ici, la mentalité est différente. Il y a de la place pour tout le monde. Le talent est plus reconnu », avance Charlotte Surand. L’enseigne Roche Bobois et la ville d’Atlanta, théâtres de ses débuts en 2015, peuvent en attester.

« Je ne savais pas où c’était sur la carte (rires), mais mes parents m’ont dit : Roche Bobois, ça parle à tout le monde, c’est très bien pour la notoriété. J’étais partie pour un an, je me suis dit ok, on verra bien ce qui se passe après. Je travaillais avec des célébrités, des grands patrons, c’était très bien », se souvient- elle. Insuffisant toutefois pour amadouer la designeuse, Charlotte Surand se voyant ailleurs, dans un décor plus attrayant que l’État de Géorgie. Après un détour d’un an par Rhône et Saône, la belle sut alors tracer sa route.

Jusqu’en Floride donc, où ses réalisations lui ouvrirent les portes d’un ticket d’entrée extraordinaire : « le visa artiste ». Installée de plain-pied dans Miami, la décoratrice a désormais tout le loisir de s’exprimer librement, le teint exposé sous les sunlights des tropiques. Avec elle, « y’a rien à faire qu’à rêver », lui prendre la main et la laisser dessiner. Le avant/après risque d’étonner. Plus encore, sous sa conduite, Miami n’a pas fini de se sublimer.

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

Le journaliste de Lyon People, c’est bien lui ! En quête de scoops, toute info est la bienvenue !

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