Miami. La scientifique lyonnaise Sophie Rolati mène la lutte contre le cancer

2 juin, 2023 | Activités à Lyon, VOYAGES ET WEEK-END | 0 commentaires

De notre envoyé spécial Morgan Couturier – En charge du laboratoire de recherches au sein du Miami Cancer Institute, Sophie Rolati s’épanouit depuis près de 5 ans, dans l’examen d’études cliniques. Consciente que le chemin vers la guérison est encore long, cette native de Grange Blanche n’en reste pas moins passionnée par ses recherches, animée par l’espoir de devenir le premier centre de lutte contre le cancer du pays.

Cela fait longtemps qu’elle est partie maintenant, au point qu’il soit facile aussi, de l’écouter détailler sa vie, en pleurant. Une légère larme, signe d’une émotion certaine. Parce que contrairement à certains, on ne peut pas dire et encore moins écrire, que son métier, c’est du vent. Certes, ses efforts seront peut- être concrets dans « 15 ou 20 ans », mais Sophie Rolati le sait, ces derniers ne seront pas vains. « Il y a quelque chose au bout », expose-t-elle, en guise de motivation. Qu’à cela ne tienne, sa meilleure inspiration demeure ici, en Floride, au rez-de-chaussée du Miami Cancer Institute.

Cela fait longtemps qu’elle est partie maintenant, au point qu’il soit facile aussi, de l’écouter détailler sa vie, en pleurant. Une légère larme, signe d’une émotion certaine. Parce que contrairement à certains, on ne peut pas dire et encore moins écrire, que son métier, c’est du vent. Certes, ses efforts seront peut- être concrets dans « 15 ou 20 ans », mais Sophie Rolati le sait, ces derniers ne seront pas vains. « Il y a quelque chose au bout », expose-t-elle, en guise de motivation. Qu’à cela ne tienne, sa meilleure inspiration demeure ici, en Floride, au rez-de-chaussée du Miami Cancer Institute.

Miami Floride

Dans ces couloirs où la maladie demeure encore un rude adversaire. La récompense d’un si dur labeur prend alors la forme singulière d’une cloche : la « bell of hope », sonnée à chaque guérison d’un patient. Une inspiration pour tous. À commencer par Sophie Rolati, récompensée de ses nombreux sacrifices et de ses innombrables journées à tester le bien-fondé de ses médicaments expérimentaux.

« Au quotidien, on se rend compte de pourquoi on fait cela », explique-t-elle, alors que la Lyonnaise s’applique à trouver un remède miracle à toute forme de cancer. De quoi l’envoyer sur le chemin de recherches multiples et variées, dans ce laboratoire sophistiqué où près de 80 médicaments différents viennent alimenter ses tubes à essai.

« Ce n’est pas un travail facile. Quand j’ai commencé́, c’était des week-ends entiers à préparer les semaines suivantes. Cela étant, je le faisais vraiment pour une bonne raison. Il y a de belles avancées, des études qui marchent. Participer à ces dernières, c’est juste extra. Je me trouve extrêmement chanceuse de dire ‘‘j’aime mon métier’’ », expose la scientifique, bien que frappée par une pression inhérente à une maladie touchant sur place, près de 7 600 personnes, rien que sur l’année 2022.

« Au quotidien, on se rend compte de pourquoi on fait cela. Je suis chanceuse de pouvoir dire ‘’j’aime mon métier’’ »

Il faut dire qu’à Miami, cette ancienne pensionnaire de la faculté de biologie à l’Université Claude Bernard, a trouvé un terrain de jeu idéal. Le cocon parfait pour magnifier de riches connaissances. Et diriger une équipe. « Après mes études (dont un stage chez BioMérieux, ndlr), je voulais partir à l’étranger. L’Angleterre était mon choix premier. Mais mon copain de l’époque était Franco- Américain. Ça a aidé. Surtout, les Etats-Unis me permettaient de me rapprocher de mes parents, retournés vivre en Martinique », relate la jeune trentenaire.

Miami Floride

Pour le reste, le sacro-saint « rêve américain » s’est chargé de tout. Ou presque. « Je n’ai pas eu de temps de flottement », se réjouit encore aujourd’hui Sophie Rolati, rapidement projetée sur le devant du marché de l’emploi floridien. À peine le temps de cogiter, de profiter de vacances, « en reconnaissance » sur la côte Est, que la Lyonnaise était embarquée sur les bancs de la faculté de médecine de l’Université de Miami. L’idéal pour oublier, un peu, ses racines lyonnaises, tant bien même ledit centre de recherches lui commandait alors de travailler sur la génétique de la maladie d’Alzheimer.

« Une super expérience. J’ai pu obtenir plusieurs revues à mon nom », expose-t- elle, le regard porté sur sept années passées sur place. L’occasion de perfectionner son anglais, compagnon indispensable à une vie plus épanouie sous les palmiers de Miami. « Socialement, ça a été un peu plus compliqué que professionnellement. Mais la beauté de cette ville, c’est que les gens viennent d’un peu partout. Alors ils sont plus patients sur l’anglais », expose-t-elle, désormais dotée d’un vocabulaire impeccable.

Miami Floride

De quoi lui faire répéter parfois, cette phrase symptomatique d’un exode réussi : « comment dit-on déjà en français ? ». Une question d’habitude. Car même de l’autre côté de l’Atlantique, Sophie Rolati ne peut s’empêcher de reconnaître l’apport de ses racines. « Je suis ici grâce à ce que Lyon m’a apporté́ », embraie celle qui sut obtenir, le grade de manager.

« Venir ici, ça apporte une ouverture d’esprit »

« Je commençais à stagner professionnellement à l’Université de Miami. C’était pour moi le moment de changer. Quand je suis allée voir la directrice, elle avait entendu parler d’une opportunité au Miami Cancer Institute. Elle m’a poussée vers ce poste et assez rapidement, j’ai été embauchée. Ce fut un super challenge. Il fallait développer le laboratoire, tout remettre à zéro. On n’est pas encore au niveau de Boston, mais on veut devenir le premier centre de lutte contre le cancer. Toute mon équipe travaille dans ce sens-là », expose cette maman de deux enfants.

Deux filles nées sur les terres de l’Oncle Sam, à qui leur mère tente de fournir les fondamentaux de la langue de Molière. « À l’heure du dîner, on ne parle que français. Je les pousse vraiment », souligne- t-elle, comme pour rappeler une ultime conviction : il ne faut pas toucher au fruit de ses entrailles. Car s’il fallait qu’elle s’en aille, Sophie Rolati se revendique toujours comme Française. Mieux : « Elle est Lyonnaise » !

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/morgan" target="_self">Morgan Couturier</a>

Morgan Couturier

Le journaliste de Lyon People, c’est bien lui ! En quête de scoops, toute info est la bienvenue !

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