Par Morgan Couturier
Une tradition est née. Pour la deuxième année consécutive, la remise de la plaque métallisée aux établissements respectant la charte de la vie nocturne s’est faite en présence des élus et des professionnels de la nuit.
Le pavillon de l’office du tourisme n’a pas le prestige de l’Hôtel de ville. Il n’en reste pas moins symbolique à en croire Fouziya Bouzerda, adjointe au commerce. Ce choix, tout sauf anodin, traduit la volonté de la municipalité de valoriser la manne financière que représente la nuit, laquelle a sans nul doute contribué à hisser la capitale des Gaules parmi la destination favorite des touristes pour un week-end. La prospérité du commerce lyonnais est à ce prix, même si les acteurs, professionnels de la nuit et élus, poursuivent leur lutte acharnée contre toute forme de nuisances… et d’injustices.
150 adhérents en 2017
« La vie nocturne s’enrichit et elle progresse en qualité, dixit Jean-Yves Sécheresse, adjoint à la tranquillité publique, satisfait que la ville n’embrasse pas les modèles de « débauche » barcelonais, berlinois ou amstellodamois, désormais incontrôlables. Preuve en est, le nombre d’établissements labelisés ne cesse d’augmenter. Le cru 2017 enregistre cinq nouveaux arrivants, reconnaissables comme leurs confrères, par une plaque métallisée bleu ciel, surmontée d’une iconique « petite chouette ». Au-delà de la charte, l’ex futur premier adjoint a réitéré sa volonté de sensibiliser le monde estudiantin. Et de s’entretenir, dès la rentrée, avec les différents BDE afin de les inciter à transformer leurs habitudes de consommation et veiller au respect du voisinage. Avenir Santé devrait également intervenir sur les Berges. Un lieu « sensible », où la municipalité se satisfait du déclin du nombre d’agressions. Une performance rendue possiblement par un éclairage plus énergique, cautionné par les riverains. 11 ans après l’instauration de la charte, le consensus n’a jamais semblé aussi près.
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