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© Saby Maviel
Chaque mois, un
illustre représentant du monde sportif s'allonge sur le divan de l'infirmier
Barth, ancien interné des hôpitaux de Lyon qui délaisse caméras et micros pour
enfiler blouse blanche et stéthoscope. L'entraîneur adjoint de l'Olympique
Lyonnais se prête au jeu ce mois-ci sur le divan d'Iceo.
Quel est ton boulot au sein de l'Olympique lyonnais ?
Mon boulot à l'OL, c'est d'observer et d'éplucher les
prochains adversaires de l'OL. Eventuellement aller superviser un futur joueur
mais ça c'est beaucoup plus rare.
Ça te fait quoi te remettre le maillot de l'OL ?
Je suis super content, je retrouve des anciens et j'en
découvre d'autres. Tu sais, avec les années le club s'est vraiment métamorphosé.
Je peux te dire sans fanfaronner que c'est l'un des plus grands clubs d'Europe.
Au niveau des salaires, cela a vraiment beaucoup bougé...
C'est vrai que les joueurs gagnent beaucoup plus d'argent
qu'à mon époque, et c'est normal ! Il y a plus de business autour du foot et
c'est quand même eux qui font le spectacle, non ?
Cela ne te choque donc pas qu'ils gagnent autant d'argent ?
Si on fait des comparatifs, bien sur que ça peut être
choquant par rapport à quelqu'un qui travaille à l'usine. Mais de là à les
critiquer c'est nul, puisque les joueurs eux-mêmes font rentrer l'argent donc
ils ont simplement une part du gâteau, c'est tout !
Si l'OL ne t'avait pas embauché, qu'aurais-tu fait ?
C'est une bonne question ! J'ai côtoyé près de 10 ans le
milieu amateur, je peux te dire que c'était très difficile et que j'en avais un
peu marre. Je te jure que je suis fou de joie de retrouver l'OL, mon club.
Quel est ton plus gros défaut ?
Ouh là, j'en ai plusieurs (rires), demande à ma
femme.
Physiquement, qu'est ce que tu détestes le plus en toi ?
J'ai horreur des ongles de mes mains, et de mon nez qui est
beaucoup trop gros. (Rire)
Est-ce que tu penses parfois à la mort ?
C'est une question que je ne me posais jamais avant d'avoir
des enfants. Maintenant c'est différent, ce serait terrible de ne pas les voir
grandir.
Qu'est-ce que tu penses de toi ?
J'ai une bonne étoile au dessus de la tête (songeur).
J'ai 40 ans et j'ai vécu vraiment beaucoup de belles choses. Je n'ai jamais
planté personne et la vie me l'a bien rendu.
Ton dernier sms c'était pour qui ?
A Joël Bats, et c'était professionnel.
La notorité, ça te manque ?
Pas du tout, ce qui me manque c'est la joie partagée après
une belle victoire. Alors ça, oui ça me manque !
T'as une phrase fétiche ?
Pas vraiment...
Si je te donne le portable de Dieu, tu lui dis quoi ?
J'aimerais bien te répondre mais je ne crois pas en Dieu,
donc je n'aurais rien à lui dire.
Qui va gagner la Ligue des Champions ?
Mais c'est impossible de répondre à cette question. Ce que
je peux te dire, c'est qu'on aura notre mot à dire. Après ça se jouera toujours
et encore sur des petits détails.
Maintenant on change de rôle, c'est toi qui me poses une
question.
Depuis que tu
fais ce métier, la notoriété est-elle devenu une drogue ou est-ce qu'au final tu
t'en fous ?
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