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09 janvier 2006

 

 Hubert Julien-Laferrière sur le Caro



 

Le CARO DE LYON - Mardi 13 décembre 2005

 

Carreleurs : Marco (rédac) et Nico (photos)
habillés par le Dressing

Guitare aimablement prêtée par Arnaud Benhamou

 

Cousin Hub, bonsoir et bienvenue au Caro de Lyon. Le maire du 9ème arrondissement que vous êtes s'est-il déjà retrouvé sur le carreau ?

Plusieurs fois... (rires)

 

Par la grâce de qui ? Un politique, une fille ?

Une fille... 2 fois par une fille. Par les politiques jamais !

 

Et les filles, que s'est-il passé ? C'est votre côté intello qui vous joue des tours ?

Non, ce n'est pas mon côté intellectuel. Je suis maladroit et discret... Au début c'est tout mon charme et au bout d'un moment cela devient un handicap !

 

Vous-même, avez-vous laissé quelqu'un sur le carreau ? Vos nombreuses conquêtes mises à part ?

Nombreuses conquêtes, je ne vois pas du tout à quoi vous faites référence ! C'est un peu l'histoire de ma vie. C'est à dire que j'ai été très amoureux et que ce n'était pas réciproque et que l'inverse était vrai aussi. Donc j'ai dû laisser quelqu'un sur le carreau une fois.

 

Elle s'est relevée ?

Oui, je ne suis pas irremplaçable du tout !

 

Elle est mariée avec 5 enfants ?

On peut dire ça comme ça !

 

Vous êtes né en 1966 à Boulogne-Billancourt. Votre père Claude était OS chez Renault ?

(Rires) Je suis né à Boulogne-Billancourt mais mes parents n'habitaient pas Boulogne-Billancourt... Je ne sais pas pourquoi je suis né là-bas. C'est une bonne question ça ! Non, mon père était architecte. Il exerce toujours parce qu'il s'est débrouillé... pour ne pas avoir de retraite J'ai un peu les défauts de mon père ! C'est un type un peu lunatique. Donc à 73 ans maintenant, il est obligé de travailler un petit peu. (rires) Pour pouvoir vivre correctement. Je suis un lyonnais d'adoption puisque j'ai fait toute ma scolarité dans la région parisienne. Je suis venu à Lyon il y a 20 ans. Je suis arrivé à Lyon en septembre 1985.

 

Votre maman est-elle réellement une comtesse polonaise ?

Ma maman est fille de comtesse et son frère aîné était comte. C'était mon parrain, il est malheureusement décédé d'un cancer en 1986. Ma mère n'est pas une comtesse mais ma grand-mère était une comtesse polonaise. Le nom de ma mère est Plater et nous descendons d'Emilia Plater qui était un peu la Jeanne d'Arc de la Pologne, qui au 19ème siècle s'est battue contre l'impérialisme russe. Ma mère et ses parents ont fui la Pologne en 1944 et sont arrivés à Paris évidemment sans un sou à la fin de la guerre. Ils fuyaient à la fois les Nazis qui commençaient à s'énerver parce qu'ils perdaient la guerre et en même temps les Soviétiques. Ils ont traversé la Pologne et l'Allemagne en charette et en se cachant.

 

Votre maman travaille-t-elle bien qu'elle ait fort à faire à la maison car vous avez 3 frères. Que font-ils dans la vie ?

Elle a travaillé en agence immobilière mais pas toujours. Disons que le statut de mère au foyer ne la dérangeait pas du tout. Je suis troisième. J'ai un grand frère qui est dans le cinéma qui est premier assistant réalisateur pour un cinéma d'auteur. Il a travaillé avec Léos Carax sur les « Amants du pont neuf », il a été premier assistant pour Claire Denis... Il fait partie des intermittents qui travaillent beaucoup. (rires) Il vient de terminer un film avec... Monica Bellucci !

Mon deuxième frère est architecte comme papa, spécialisé dans les maisons individuelles en bois. Ça fait trois années de suite qu'il gagne le prix de la maison en bois du Salon national du bois à Angers. Si vous acheté « Maisons et bois » de ce mois ci, il y a un grand article sur lui.

Mon petit frère travaille à la mairie de Paris, il est fonctionnaire depuis 2 ou 3 ans... Je ne vous cacherai pas qua j'ai demandé un coup de main... en fait mon petit frère est handicapé donc il a été embauché sur le quota handicapé de la Mairie de Paris. Il a passé des examens mais je ne sais pas si grâce à moi ou pas mais c'est vrai que j'en ai parlé pour qu'il puisse passer ses examens dans de bonnes conditions. C'était très important pour lui qu'il ait un boulot, il était en grosse déprime. Il avait été embauché dans une entreprise privée qui l'a jeté comme un mal propre parce qu'il a un handicap mais il n'est pas en chaise roulante, et ça peut ne pas se voir...


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