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05 février 2007


 Les petites gâteries  
 de Marie-Chantal Desbazeille
 

C'est au restaurant Le Théodore que l'ancienne maire du 7ème
nous a dévoilé ses projets pâtissiers

 

Propos recueillis par Marc Polisson

 

Après avoir donné de la voix contre l'érection du monument à la mémoire du génocide arménien et essuyé une volée de bois vert, elle s'était fait toute petite. Voire discrète. Pour le plus grand soulagement de ses adversaires et amis politiques. Mais voilà qu'en s'attaquant à Christian Philip, Dominique Perben l'a fait ressortir du bois. Aux abris !

 

Vous aviez disparu de la circulation pendant des mois, enfouie sous un monument un peu lourd à porter...

Je me suis cassé le bras... (Rires)

 

Qu'est-ce que vous êtes allée faire dans cette galère contre les Arméniens ?

Une galère ? Mais ce n'est pas contre les Arméniens, c'est contre l'édification de ce monument de la place Bellecour qui est inconstructible, au pied du clocher de la Charité qui est un clocher baroque dans une zone hyper protégée et à très forte densité architecturale, historique et patrimoniale. Alors que l'architecte des bâtiments de France a deux pages d'arguments pour dire qu'il ne faut pas construire, il a fallu que le maire de Lyon et le préfet donnent leur feu vert pour cette construction qui est tout à fait incongrue. Ce n'est pas contre les Arméniens, c'est contre la localisation et le mépris de toutes les règles de droit. Donc on fait plaisir aux petits copains et c'est tout. A un petit lobby qui fait du bruit, du tam-tam...  qui s'est cru tout permis.

 

Et voilà que vous ressortez du bois... pour défendre le député Philip dont vous êtes la suppléante ! Pourtant au début ce n'était pas gagné, votre couple !

Non, ce n'était pas gagné du tout ! (rires) Christian Philip est un homme loyal, qui a fait énormément de boulot pour cette ville en tant que premier adjoint de Raymond Barre. C'est vrai que, moi en tant que maire d'arrondissement, j'étais plutôt maltraitée car Raymond Barre n'aimait pas les mairies d'arrondissement. Christian Philip a toujours été correct, c'est moi qui étais bagarreuse en fait. Au moment des législatives, il y a trois personnes qui m'ont influencé pour accepter sa proposition : Le premier entremetteur a été Jean Wertheimer, qui était son oncle et avec qui j'avais d'excellentes relations, ensuite sa mère qui était une femme remarquable et pour qui j'avais beaucoup d'admiration, et le troisième argument était quand même de taquiner Raymond Barre. C'était assez étonnant que le maire d'arrondissement qui avait tant combattu le premier adjoint et le maire de Lyon à l'époque, se retrouve suppléant de Christian Philip, je trouve que ça faisait du bien à Raymond Barre. C'est de l'anecdote ! Il faut quand même reconnaître ses qualités : c'est un bosseur, il est loyal, c'est un type intègre ! J'espère qu'il ne va pas lâcher devant Perben ! S'il renonce, je l'assomme ! (Rires)

 

Mais ce n'est pas votre type d'homme ?

Non (rires) ! Mais c'est quelqu'un qui est intéressant à connaître. J'apprécie son sens de la justice, et son sens du service. Il a un côté humain que j'apprécie.

 

Dans un entretien à Lyon People, le ministre-candidat a déclaré qu'il n'avait aucune leçon à recevoir de celle qui a construit l'échec de 2001 (voir interview)... Vous vous êtes senti visée ?

Pas du tout parce que c'est du n'importe quoi ! Alors là vraiment pour un ministre, c'est n'importe quoi ! Qu'il s'informe et qu'il parle de ce qu'il sait ! On ne critique pas une élue qui a fait son travail, son devoir et qui s'est battue pour la ville de Lyon et qui n'a pas démérité ! Et ça je ne l'admets pas !

 

Où en est la construction du monument à la mémoire du génocide de la droite lyonnaise ? Apparemment en bonne voie !

Je ne suis pas la spécialiste des monuments ! (rires) Et ne comptez pas sur moi pour les jérémiades !

 

Si vous n'arrivez pas à vous entendre avec Dominique Perben, la division va perdurer et vous en serez à nouveau responsable !

Bien sûr ! C'est facile de dire que les autres sont responsables quand on prend une stratégie complètement à côté de la plaque ! Quand on veut gagner la ville de Lyon - à moins qu'il ne veuille pas la gagner et qu'il veuille se trouver une planque dans le 6ème arrondissement - effectivement, on ne va pas se battre dans le 6ème... On va affronter Tourraine dans la 3ème circonscription, et on se met tête de liste dans le 7ème arrdt et on affronte tout le monde. Et là, aucun problème, il a tous les renforts qu'il veut, bien qu'il ne m'ait rien demandé, car il ne m'a jamais rien demandé.

 

C'est la tête de Dominique Perben qui ne vous revient pas ! Vous êtes jalouse de sa teinture ?

(Rires) Il a un mauvais coiffeur, c'est sûr. S'il veut se teindre les cheveux, il faut qu'il prenne un bon coiffeur ! Je n'ai pas d'autres solutions à lui donner ! On n'interdit pas aux hommes de se teindre les cheveux mais il faut que ce soit bien fait. Il n'a qu'à demander à Cyril Honneger par exemple.

 

Vous êtes de plus en plus présente dans le 7ème arrondissement dont vous étiez maire. En 2008, comptez-vous reconquérir votre mairie ou vous aplatir devant Monsieur Flaconèche ?

Je ne vais certainement pas m'aplatir devant lui mais je n'ai aujourd'hui aucune idée. Ça dépend de beaucoup de choses.

 

Vous n'avez pas l'ambition de reconquérir cet arrondissement que vous avez perdu ?

Je ne l'ai pas perdu toute seule. Si je n'avais pas eu tous ces bourrins à côté de moi, on aurait gagné ! On a perdu de 400 voix. De toute façon, si la droite ne reprend pas le 7ème, elle ne parviendra pas à reprendre la mairie centrale...

 

Pouvez-vous nous dire si vous êtes candidate ou pas ?

Ce n'est pas moi qui décide ! Je ne peux pas vous le dire car ce n'est pas une petite aventure. Dominique Perben est le leader de la droite à Lyon et il ne m'a rien demandé pour l'instant...

 

Donc maintenant vous demandez la permission à Perben ?

Sûrement pas !

 

C'est pourtant ce que vous venez de me dire ! Pour la première fois, vous faites dans la langue de bois !
C'est de la langue de bois si vous voulez mais c'est vraiment trop tôt pour le savoir. C'est trop le bordel. Alors il y a deux solutions, ou j'en rajoute ou on remet de l'ordre dans la maison et là on verra.

 


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A suivre, Séverine Korovic

 

Marie-Chantal Desbazeille
 

 

 

 

 


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