Personal
Trainer, le dernier chic ?
De
notre correspondante Alexia de Santis
Venu
d'Outre-Atlantique et des pays Scandinaves, le personal training (ou
« entraînement personnalisé ») est en passe de devenir le
meilleur moyen de flamber. A Lyon, Benoît Vallin est le Personal Trainer
(« entraîneur personnel ») de nos VIP. En quelques séances
il transforme les businessmen en bicepsmen. Portrait d'un sportif en
chair et en muscle que nous avons accompagné pour une séance « live »
avec le célèbre commissaire-priseur Jean-Claude Anaf.
Loin
des stéréotypes du prof de gym bodybuildé et
ne jurant que par la créatine, Benoît Vallin
a le physique d'un sportif... qui s'entretient.
Ce Chambérien de 28 ans est tombé dans la marmite
du sport très jeune. Après s'être essayé quelque
temps à la gymnastique des neurones à la fac,
il entre au CREPS de Voiron où il sort major
de sa promo : « J'étais
déjà plus souvent dans les salles de muscu
que sur les bancs de la fac ! »
avoue-t-il.
Puis
tout s'enchaîne très vite puisqu'il est engagé au Fit
Studio dirigé par Eva Winskill's (prof de cours collectifs, réputée
mondialement) où il acquiert sa formation et suit des conventions à l'étranger
pour affiner ses compétences et se tenir au courant des nouveautés en
matière de remise en forme.
En
parallèle à son activité, il est sponsorisé
par Adidas et fait de nombreuses démonstrations
pour cet équipementier lors de congrès. Sa spécialisation
dans le personal training, il la doit aux formations
qu'il suit en Belgique mais aussi au hasard.
Un hasard nommé Olivier de Kermel (directeur
de l'hôtel Hilton)
qui le met en contact avec les hommes d'affaires
de passage auxquels il donne des cours le temps
de leur escale lyonnaise.
Et de fil en aiguille
Benoît Vallin tisse sa toile de relations, si
bien qu'aujourd'hui des personnalités comme
Jean-Claude Anaf, Guy Darmet,
Olivier de Kermel ou un célèbre restaurateur
lyonnais (qui préfère garder l'anonymat) sont
quelques-uns de ses clients.
Mais
Benoît fréquente peu les soirées people pour gonfler son carnet d adresses,
il préfère travailler en « underground » car selon lui, le
bouche à oreille est sa meilleure publicité.
Son
objectif : faire en sorte que ses élèves
se sentent bien. En effet, Benoît dispense un
sport intelligent, à l'écoute de chacun. Inutile
de suer pour rien, le plan des exercices personnalisés
qu'il module vise à optimiser leur compétitivité
et leurs performances au travail : « La
personne découvre un autre intérêt au personal
training en cherchant à comprendre l'intérêt
et les bienfaits des exercices. Ainsi elle se
sent bien. » Une
sensation de bien-être confirmée par le bouillonnant
Jean-Claude Anaf : « Après ma séance du matin, j'arrive détendu au bureau... »
C'est dire ! Pour ce qui est des
instruments de torture, la palette est vaste :
du footing au Parc aux abdos fessiers, en passant
par les exercices utilisant le poids du corps
(les pompes sont les plus redoutées) ... le coach
ne manque pas d'imagination !
Avec
Benoît, on ne perd pas que du poids et de la sueur, le portefeuille aussi
s'allège : 350 francs la séance d'une heure. Pas à la portée
de toutes les bourses, mais au vu des résultats, votre corps mérite bien
cela. « En France les gens ne
sont pas prêts à investir pour leur forme, il n'y a pas cette culture
du sport. L'investissement est plutôt du côté de la table. »
s'amuse Benoît. Ville gastronomique oblige !
Les
PT à Lyon se comptent sur les doigts d'une main
alors qu'à Paris le phénomène est plus répandu.
Seule une jeune femme dispose-t-elle aussi d'un
carnet d'adresses bien garni. Françoise Petit
(Figaro Rhône-Alpes), figure parmi ses
clientes.
Le personal training c'est un peu
de la location longue durée : une fois
qu'une personne est bien avec son coach, elle
n'en change pas car c'est une vraie relation
de confiance et de confidences qui s'instaure
entre le maître et l'élève : « Les
séances ont souvent lieu à domicile. On rentre
dans l'intimité des gens et on les voit dans
un contexte totalement à l'opposé de l'image
publique qu'ils se donnent ». Imaginez Raymond Barre en short !
Enfin
si certains peuvent se targuer d'avoir un PT ce n'est pas seulement
par snobisme ou pour suivre la mode, au contraire, il y a un réel
besoin... En effet, le manque de temps et le désir de se prendre en main
sont les principales motivations pour commencer le personal training.
Pour
ce qui est de son avenir Benoît travaille sur de nombreux projets tels
que la création de cours collectifs au concept novateur et d'un
logiciel d'exercices pour les profs en salle etc... mais il n'en dira
pas plus par superstition et parce qu'il préfère agir plutôt que
parler. Alors si l'envie vous prend, posez chevalières, carrés Hermès
et préjugés au vestiaire et à vos marques, prêts... suez !
Remerciements :
Jean-Claude Anaf et Hôtel Hilton
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