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01 mars 2004

ELECTIONS CANTONALES

L'assistante maternelle du 5ème canton

 

 

De notre correspondant Arnaud Curt

 

Alexandrine Pesson se situe à mille lieues des éléphants du PS et de leur querelles de pouvoir. Déjà maire du cinquième arrondissement, elle se lance à l'assaut du Conseil Général avec une politique de proximité basée sur le social. Sans doute pour rappeler que le mot « social » constitue la racine étymologique du parti.

 

En « rouge et noir », la chanson de Jeanne Mas pourrait très bien être le générique de campagne d'Alexandrine Pesson. En effet, la candidate doit cultiver un petit faible pour ces couleurs qui constituent la majeure partie de sa garde-robe. Ce personnage profondément humain de 63 ans n'a croisé les chemins de la politique qu'en 1995. Auparavant, elle consacra la majeure partie de ses activités au monde associatif et à son métier d'assistante de direction.  Ainsi, elle s'impliqua dans des univers aussi variés que le monde du handicap, de l'éducation, de l'écologie ou de l'urbanisme. Puis à force de cultiver des relations de bons voisinages avec Gérard Collomb, ce dernier l'embarqua dans la campagne des municipales. Mais Alexandrine a commencé la politique « plus par amitié que pour une appartenance au PS ; nos enfants allaient à l'école ensemble et c'était normal de l'aider ». Quand, en 2001, les habitants du 5ème la choisissent comme maire, elle en fut la première surprise car elle pensait que ses administrés se situaient plutôt à droite. Selon la candidate socialiste « le 5ème avait besoin d'une politique sociale de proximité en développant les logements sociaux ou l'aide aux personnes âgées ».

 

Proximité qui s'applique d'ailleurs dans son local de campagne, un ancien « Point Chaud » en plein cœur du 9ème en recevant les différentes doléances. « Je n'ai pas besoin d'aller tracter sur les marchés ou de faire du porte à porte comme mes adversaires, les habitants savent où me trouver » affirme la mairesse avec fierté. Elle trouve même cette proximité parfois pesante car les gens n'hésitent pas à me dévoiler leur intimité, elle s'assimile à «un curé de village du 21ème siècle ». Elle nous fait plus penser à une assistante maternelle. D'ailleurs au même moment, une octogénaire débarque dans son Q G pour lui raconter sa solitude depuis le décès de son mari et n'oserait jamais « sortir » avec un autre homme. La veuve est immédiatement aiguillée vers un club du troisième age qui organise des après-midi avec Pascal Sevran. Mais la candidate a aussi un énorme besoin de décompresser en allant pédaler presque tous les soirs dans son arrondissement ou en se ressourçant auprès de ses enfants Cécile et Didier qui constituent sa première fierté.

 

Elle souhaite cumuler les mandats d'élue locale et départementale car elle juge ces deux fonctions complémentaires. Ainsi, elle pourrait s'occuper pleinement de son arrondissement. Elle compte dans son comité de soutien Philippe Meirieu, le journaliste Jean-Jacques Leirant ou bien encore le professeur Lansac. Mais elle pourra compter surtout sur le soutien de son mari considéré avant tout comme son premier militant, il passe ses après-midi à distribuer des tracts dans les boîte aux lettres. Mais sa politique axée sur le tout social n'est pas forcément vue d'un bon œil par une certaine partie de la population du 5ème arrondissement plutôt séduite par les idées de Bernadette Isaac Sibille son prédécesseur à la mairie, idées reprises par la candidate milloniste Bénédicte Louis et par Michel Havard, candidat UMP, un jeune chabertiste « peu havard de sourires » selon le bon mot de Lyon Capitale.
 


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