Christophe Cerino dans les pas du Petit
Prince
De notre correspondante Alexia De Santis
Sur ses brochures touristiques Lyon pourra
ajouter à ses nombreux atouts, outre celui d'être la ville lumière, sa capacité
à faire émerger chaque année un artiste. Après Lyon, ville lumière voici Lyon,
ville de stars. Si Liane Foly, Jean-Michel Jarre, pour les plus
connus, Lydie, Mounia (Popstars) et Philippe (Star Ac')
pour les plus « télé-réalité » sont les exemples les plus souvent cités, vous
pourrez désormais rajouter le nom de Christophe Cerino.
Actuellement
à l'affiche du Petit Prince, comédie musicale de Richard Cocciante, et
qui connaît un franc succès à Paris, Christophe campe le rôle du géographe, un
personnage qu'il qualifie de « truculent ».
La première fois que vous
avez découvert Christophe sur Lyonpeople.com, c'était à l'occasion du
concert de Michel Delpech au Casino de Charbonnières, dont il faisait la
première partie (voir
chronique). Mais du Casino Le Lyon Vert au Casino
de Paris, le gône fait désormais ses gammes à Paname !
Sa présence dans cette comédie musicale est
certes, le fruit de son talent, mais aussi de rencontres qui l'ont décidé à se
lancer dans l'aventure du « Petit Prince ». Un spectacle qu'il qualifie d'à
part, au vu de toutes les comédies musicales qui fleurissent à la capitale
depuis le succès de « Notre-Dame de Paris », et qui a ouvert la voie à un genre
jusque-là tombé en désuétude.
Mais Le Petit Prince se distingue non seulement
par son casting de chanteurs (on y retrouve entre autre Daniel Lavoie)
mais aussi par sa mise en scène (assurée par Jean Louis Martinoty), ses
chansons (écrites par Elisabeth Anais vue dans le jury Popstars)
ou encore ses costumes (crées par Jean-Charles de Castelbajac).
« C'est
Victor Bosch, producteur du « Petit Prince », qui a informé mon agent (Eric
Variclier, gérant de K Productions) qu'il restait des rôles à pourvoir ».
Après quelques essais et des rencontres déterminantes dont celles avec le
metteur en scène, Christophe est littéralement séduit par l univers musical de
Richard Cocciante qui respecte fidèlement l'uvre de Saint-Exupéry. « La
comédie musicale est un genre qui ne m'attirait pas particulièrement mais j'ai
eu un coup de foudre pour ce spectacle ». Lui qui avait pourtant le don de
mettre en scène les chansons qu'il interprétait lorsqu'il faisait encore partie
de « Sunny Band », un groupe aux influences jazz dont il était le chanteur
vedette.
Il est vrai que son parcours ressemble à celui
de beaucoup d'artistes désireux de monter à la capitale pour lancer leur
carrière. Mais pour Christophe « l'impératif parisien » n'est pas une
priorité et il s'imagine parfaitement vivre de sa passion en province, sans pour
autant devoir vivre le vedettariat qui demeure la carotte du métier.
Outre
la reconnaissance d'un talent d'interprète et de comédien, puisqu'un tiers du
spectacle laisse la place aux textes, la participation de Christophe à cette
comédie musicale est un formidable ascenseur pour sa carrière. En effet, depuis
la première représentation, nombre de personnalités (Lara Fabian,
Maurane, Michel Jonaz...) se sont succédé dans sa loge pour le
congratuler.
Mais son aventure parisienne ne lui fait pas perdre de vue la
maquette de son album « Prémices », son bébé artistique qui lui tient
tant à cur. Chaque chose en son temps... Sa montée à Paris a certes, charrié son lot de
bouleversements, tels que le déracinement, la vie en communauté (près de quinze
artistes partagent l'affiche), un rythme de travail différent avec six
représentations par semaine mais Christophe est heureux de faire partie de cette
équipe où il se sent bien.
Une équipe avec qui il travaillera au moins jusqu'au
mois d'avril au Casino de Paris pour peut-être partir en tournée si le succès
continue de les accompagner. « Venir chanter à Lyon serait pour moi un moment
très fort et l'occasion de retrouver mes amis de Sunny Band qui malgré mon
départ du groupe m'encouragent ».
Enfin, Christophe est un artiste cérébral
trop, à son goût - mais serein : « Tout est parfait » constate-t-il,
même si ses amis disséminés aux quarte coins de la planète lui manquent. Et
lorsqu'on lui demande ses souhaits pour la nouvelle année, il espère pouvoir
continuer à mener « une vie bonne » selon sa propre expression, et qui
pour lui ne dépend aucunement de la notoriété.
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