. P E O P L E     c i t y  

.Lyon people : City

AIX EN PROVENCE

ANNECY

AVIGNON

GRENOBLE

MARRAKECH

MARSEILLE
SAINT ETIENNE
TOULON

VALENCE

 

P E O P L E ... n e w s
/ LES GENS

31 mars 2003

 

Charles Couty : « Je me suis fait tout seul ! »
 

 

Patiemment le fils unique de Jean Couty s'emploie à se faire un prénom dans le microcosme lyonnais. Au début du 3ème millénaire, il crée Lyon Sport, une station FM qui grimpe peu à peu dans les sondages.

 

Pas facile d'être le fils de... mais se retrouver fils unique d'un père unique, c'est une tout autre histoire... Il aurait pu mal tourner, l'enfant gâté ! Il aurait pu dilapider les trésors de l'Ile Barbe... « J'aurais aussi pu être triso ! » enchaîne-t-il en se gondolant comme une baleine... De fait quand Charly voit le jour le 3 octobre 1967, son père Jean affiche déjà 60 ans au compteur et sa dulcinée 40 ans ! Célibataire endurci, Jean « qui depuis son adolescence gambadait... » a fait la connaissance de Simone Drevon un an auparavant. Autant dire que ça n'a pas traîné ! La toute nouvelle Madame Couty est de son côté la jeune veuve d'un pédiatre et ironie du sort sans enfants.

 

 

Jean Couty jouit déjà d'une belle renommée mais à la maison c'est logiquement son bambin qui va lui voler la vedette. Difficile de jouer les pères quand on a l'âge d'être grand père. La petite famille habite la ravissante maison de l'île Barbe construite par Jean Baptiste l'arrière grand-père de Charles, maçon de son état. Papa est à ses palettes et maman aux lingettes ! Elle s'occupe exclusivement de Charles qui fréquente les meilleurs établissements scolaires de la ville : Maristes, Chartreux... avant d'échouer au cours Pascal en compagnie de Philippe Crozet et de Fabrice Slensinski. Mais l'ado s'avère des plus « turbulents ». Il le reconnaît d'ailleurs volontiers : «  De 14 à 18 ans, j'ai été un emmerdeur ! » L'attention soutenue que lui porte le coupe Delecraz n'y fera rien : Charly rate son bac et se retrouve « manar » aux ateliers AS de Saint Priest. « Je faisais sécher les foulards Hermès ! » Il assure n'en avoir pas barboté un seul. La punition « usine » ne durera pas ! Magnanime, Jean remet son fils à Jean Perrin où il décroche (enfin) un Bac A.

 

 

De retour d'Ambérieu, où il a effectué un service militaire « cool », Charly écume les boites de nuit de la région (César Palace, Drungly...) au volant de son Innocenti (payée par ses parents). Des parents qui commencent à se faire un sang d'encre... Jean n'hésite pas à confier son désarroi à Alain Vavro quant au devenir de son rejeton. Le décorateur le fait alors intégrer un atelier de photogravure comme commercial. Un an plus tard, il rejoint Pierre Mangeret qui vient de monter une radio libre, nom de code : M40. Le VRP découvre la vraie vie : « Pour la première fois de ma vie, je me suis fait violence ! » avoue-t-il. En 1995, la fréquence étant reprise depuis par RTL 2, il débarque chez Scoop avec armes et bagages (comprendre son portefeuille d'annonceurs). Flairant la bonne affaire, Daniel Perez l'accueille les bras ouverts... Pendant ces années d'apprentissage, Charly ne cesse de rêver à sa propre radio. Ce sera chose faite en 1999. Depuis 1996, il a pris soin de préparer le terrain. En créant Lyon Futur Média, sa propre régie publicitaire avec son complice Kamel B. L'autorisation d'émettre en poche, Lyon Sport s'installe avenue de Saxe. Le 6 février 2000 restera dans les annales de son journaliste Christophe Pradier. Lors de son première direct (OL - Monaco) l'ordinateur lâche en plein match. Aujourd'hui, la station qui compte Laurent Chabbat comme nouvel associé emploie une dizaine de collaborateurs et espère doubler son audience d'ici 2005.

 

Peu importe les esprits chagrins qui ont daubé sur sa radio en reprenant le slogan des pub Renault « ça ne marchera jamais ! » Il en a entendu des vertes et des pas mûres ! Comme d'avoir vendu des toiles de son père pour financer sa radio... « Je ne profite pas de l'argent de mon père ! » s'insurge-t-il « je me suis fait tout seul ! » Et les œuvres de papa ? « Nous sommes plutôt du genre, ma mère et moi, à racheter certaines toiles que nous ne possédons pas ! » Ayant conservé des goûts simples (il est plus souvent chez Pino que chez Caro), Charly semble peu affecté par les médisances d'une jet set lyonnaise qui encense le père et sermonne le fils... Il dévore la vie comme son filet de taco... à pleine main mais ne boit pas d'alcool. Résident de l'ouest lyonnais, on sait tout juste qu'une mystérieuse Myriam partage sa vie... même s'il n'est « pas pressé de causer postérité ! » Comme son père ?

Mémoire paternelle

Parallèlement à ses nouvelles activités professionnelles qui à défaut de réjouir entièrement ses parents, ont au moins le mérite de les rassurer, Charly a longtemps poursuivi son cocooning familial ! Bien qu'indépendant financièrement, il a conservé ses habitudes de vieux garçon et adore mettre les pieds sous la table. Seul inconvénient majeur : interdiction de ramener ses conquêtes à la maison ! En 1992, cette belle harmonie vole  en éclats. Le 18 mai, Jean disparaît « englouti par le crabe » après un ultime succès à l'Auditorium. Il avait 85 ans.
 

 

Pour Charles, le choc est énorme. Sa présence aux côtés de sa mère s'accompagne désormais d'un fort engagement moral à l'égard de la mémoire de son père. Et de son œuvre : préparation du catalogue raisonné, organisation d'expositions (la rétrospective présentée au musée Paul Dini a accueilli plus de 10 000 visiteurs). La tâche est immense mais Charly y met tout son cœur.
 


Réagir à
cet article

 

 

A suivre, Garbis Devar, couturier des stars...
 

page suivante
 

 

 

 

 

 

Le café réchauffé c'est terminé !

Cliquez ici