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22 juillet 2002

 

Marc De Michelis : divinement accompli...

 

 

Par Françoise Petit

 

Il vous dit avec autant d'aisance qu'il écrit : “la modernité c'est pouvoir donner une pérennité puissante au temps”. Cette réflexion nous vient du peintre lyonnais le plus étonnant de ce troisième millénaire. Écrire, dire, peindre.... Marc de Michelis est un recueil de poèmes avec cette folie des couleurs qui transforme les rebelles en géants pacifiques.

 

Incollable sur l'alphabet chimique et la géométrie empirique, Marc de Michelis met à l'aise ceux qui voudraient le titiller sur sa façon d'aborder la peinture ou d'être catalogué “inclassable”. Rendez-vous au café du commerce ! Sa communication cible des lieux où le public boit des yeux l'argumentation de ses affiches gouleyantes, juste avant le comptoir.

 

D'ailleurs, si l'annonce de sa dernière exposition à la Galerie Dorée vous a échappé, il faut tout de suite arrêter les verres de beaujolais ! Marc de Michelis est partout mais ne se livre que rarement. Lové dans sa maison-atelier de Charbonnières il échappe aux tentations pour se fixer sur l'essentiel.

 

En 1985, à l'origine du groupe “l'intemporel”, Marc de Michelis développe ce qu'il appellera 5 ans plus tard la déstructuration de la figuration. Respectant les œuvres d'artistes de “l'école lyonnaise” tel Couty, Truphémus ou Fusaro, il n'aime pas s'y apparenter. Son conservatoire personnel est une musique puisée dans ses racines grecques et italiennes. Sa peinture respire donc cette double culture par le mouvement, la matière, les ombres et la lumière. Ses portraits, scènes à Venise, terres de Sienne, conversations imaginaires, mosaïques de couleurs, chevaux fougueux, ambiances fugaces, ont fait le tour de la France (plus de 70 expositions depuis 1966).

 

Sur toile, de Michelis exulte. Insuffisant pour lui. Les mois à venir démontreront sa façon plurielle d'appréhender l'art et la matière. Le dessinateur, sculpteur, conteur, prépare ses rentrées et retours à Paris, Strasbourg ou New-York. Les lyonnais découvriront en 2003 une rétrospective de son œuvre gravée. Dans cet esprit Marc de Michelis rendra un hommage inattendu à Brueghel. Une centaine de gravures légendées par des proverbes flamands sera exhumée et éditée. Pourquoi le “foin court après le cheval” ? Réponse attendue dans cet ouvrage majeur... des pages et des pages de voyages pittoresques.

 

Parallèlement, Marc de Michelis, dans sa générosité artistique s'attèle à la confection d'ours en peluche et figurines de plomb. Un immense clin d'œil à l'enfance pour ce colosse attendrissant.
 


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A suivre, Le martyr de Claude Lelouch continue !

 

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