La
fin des Enfoirés ?
De
notre correspondante Air'elle
De la tournée des Enfoirés, on pourrait aisément dire du mal.
S'appesantir sur les blagues de Mimi Matty, chargée des
changements plateaux, pour avouer que ces dernières ne volent pas plus
haut que celle qui les lance.
S'arrêter
sur les cacophonies, offertes de main de maître, par des personnalités
de tous poils qui n'ont d'autre point commun que leur attachement pour
un mec, Coluche, parti rejoindre
le paradis des motards. Ou encore pleurer sur la médiocrité du répertoire,
sauf rares exceptions, qui recycle à tout va de grands airs populaires,
pas toujours du meilleur goût. Pourtant, lundi 29 janvier dernier à la Halle
Tony Garnier, devant 5500 personnes toutes acquises à la cause
(logique de la part de 4500 bénévoles travaillant au sein de
l'association), nous n'avions pas envie d'être médisants, au
contraire.
Décors
somptueux, très beau jeu de lumière et plateau incroyable composé de
plus de quarante artistes de renom, avec entre autres Pascal Obispo,
Francis Cabrel, Jean-Jacques Goldman, Murielle Robin,
Lara Fabian, Gérard Jugnot, Patricia Kaas (ci-contre)
Thierry Lhermitte, Patrick Fiori, David Hallyday,
Zinedine Zidane, David Douillet, Julien Clerc, Garou,
tous les ingrédients étaient réunis pour rendre un hommage à un très
grand monsieur et à l'uvre qu'il nous laisse : les Restaurants
du Cur.
Mais
finalement quoi de plus normal à ce qu'on déroule le tapis rouge et déballe
le grand
jeu
lorsque la télévision s'en mêle ? Car pour cette ultime représentation,
les caméras étaient
elles aussi au rendez-vous. Il faut dire qu'il aurait d'été dommage de
ne pas immortaliser Garou, la coqueluche de ces dames, en kilt écossais.
Du coup de 21 h à plus d'une heure du matin, on s'est farci des reprises
de Pierre Perret, de Piaf, de Stefan Eicher,
des Gipsy King ou de Michel Berger à la
pelle, et plutôt deux fois qu'une. Car pour que les prises soient bonnes,
des images destinées à être diffusées prochainement sur les grandes
chaînes françaises, les artistes se sont offerts le luxe de réinterpréter
à plusieurs reprises les mêmes morceaux, lancements plateau inclus.
Petite consolation tout de même, cela nous aura permis d'apprécier un
peu plus la beauté de la belle Karen Mulder. Et de cela, on
ne va pas s'en plaindre.
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