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14 décembre 2004


Bruno Gaccio :

« ! Je suis l'homme le plus libre de France »

 

Les stars lyonnaises : Bruno Gaccio
Photo © Didier Pruvot - Editions Flamarion

 

Par Ludovic Vilain

 

Libre d'arriver avec une heure de retard à notre rendez-vous, libre aussi de refuser de répondre à la plupart de nos questions, libre enfin de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Enfin ça c'est ce qu'il croit...

 

Stéphanois de naissance et depuis peu administrateur de l'ASSE, Monsieur Gaccio n'est pas un personnage facile d'accès. Notre entretien ayant lieu quelques jours après le derby qui a opposé l'Olympique Lyonnais à l'équipe des Verts, j'engage la conversation sur le ton de l'humour, un brin taquin: « Bruno, une réaction sur ce match ? » Et lui de répliquer en contre-attaque : « Non, je n'ai rien à dire. Pour moi, Lyon n'existe pas, ça ne m'intéresse pas d'en parler! » La grosse tuile, voilà qu'en voulant détendre l'atmosphère en parlant foot je braque le bonhomme d'entrée de jeu. J'enchaîne donc rapidos en expliquant le pourquoi du comment de notre entretien. Et là, deuxième  boulette: « Quoi, tu veux faire un portrait ? Mais j'en ai déjà fait un pour Libé la semaine dernière, t'as qu'à le recopier et puis c'est tout. Si mon attachée de presse m'avait prévenue, je n'aurais pas fait l'interview. » En effet, me dis-je, l'attachée de presse en question, elle est quand même payée pour ça ! Mais elle a sans doute tellement de travail qu'elle n'a pas eu le temps de lui en parler. Même si au passage, Bruno me raconte qu'il a dîné chez elle hier soir et que son mari leur a fait des coquilles Saint-Jacques au safran. Il en a de la chance Monsieur Gaccio, moi hier soir je me suis fait un Bolino devant Navarro.

 

N'empêche c'est vrai qu'il s'en sort plutôt bien le petit gars de St Etienne. A 45 ans, cet autodidacte pur jus affiche une trajectoire sans faute, et des opportunités comme on n'en fait plus. Les mères de ses trois enfants y sont peut-être pour quelque chose. D'abord Michèle Bernier, la fille du Professeur Choron puis Agnès Michaux, écrivain et ex-chroniqueuse de Canal +. Avec elle, Gaccio s'embourgeoise au point de loger dans l'ancien appartement de Marguerite Duras à St Germain des Prés. Je l'ai lu dans Libé. Aujourd'hui, par contre, c'est no comment. Sa dernière relation en date il l'a eue avec Philippe Bilger, co-auteur de son bouquin, Le Guignol et le Magistrat. Ils ont passé 25 heures ensembles pour accoucher de 353 pages sur la liberté d'expression. Pour tout vous dire, je n'ai pas lu le livre avant notre interview vu que l'attachée de presse sus-citée avait oublié de me l'envoyer. Elle devait être trop occupée à nettoyer les fameuses coquilles...

 

Cela dit, Bruno Gaccio, magnanime m'a servi en live, de larges extraits de cette réflexion:

« Turner ou Murdoch modèlent la pensée d'un milliard d'individus dans le monde. »

« Je milite pour un délit d'accusation excessive d'antisémitisme. »

« Je déteste être en retard. »

« On cache la mort aux enfants. »

« Patrick Sébastien véhicule des valeurs ludiques et populaires. »

Pourfendeur d'un système où l'omnipotence de l'argent le dégoûte, Bruno Gaccio est pour le moins rompu à la technique de la promotion. Quelques phrases chocs et une attitude un brin méprisante, voilà qui ferait vendre n'importe quel bouquin. Mais sous ses airs impertinents, Bruno Gaccio, atteint son but presque à chaque coup. Après une heure de discussion, je ne peux m'empêcher de penser qu'un mec comme ça est parfaitement indispensable dans une société qui ne revendique plus qu'une pensée unique: celle du fric. Au temps où la presse s'affirme plus que jamais comme le quatrième pouvoir, un type comme Gaccio s'impose en contre-pouvoir... Et d'ailleurs, j'y pense, qu'est-ce qui m'empêche aujourd'hui d'écrire un tel article? Rien. Alors merci pour le café Monsieur Gaccio. Ah mais non, je suis bête c'est moi qui ai payé: 14,80 € pour deux expressos et une tarte coco. L'attachée de presse n'avait pas de monnaie !
 


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A suivre, Christian Drillien : maquillage maison
 

Les stars lyonnaises : Bruno Gaccio
 

 

 

 

 

 

Le café réchauffé c'est terminé !

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