Gérard
Jugnot, la critique facile !
De
notre correspondant Julien
Le
comique français revient sous les projecteurs dans le dernier film d'Yves
Lavandier intitulé " Oui mais... ". Gérard tient un rôle
très différent de son répertoire burlesque habituel. Il joue le rôle
d'un psy chargé de traiter la très contestée Emilie Dequenne, déguisée
alors en bourgeoise lyonnaise! C'est donc dans les salons cossus de la
Cour des loges que nous retrouvons nos bourgeois très hétéroclites.
Gérard,
comique national franchouillard, n'est pas seulement un bille de clown
comme le précise Yves Lavandier. En effet, il s'attaque au difficile métier
de réalisateur dés 1984 en produisant le très popu " Pinot
simple flic " suivi de " Scout
toujours " et d'innombrables films reprenant ce créneau
populiste.
Une exception toutefois avec le film "
Une époque formidable " et la campagne de publicité de Lucky
Strike qui firent leur effet. Le cinéma attirait Gérard depuis son
plus jeune âge, seulement son père imaginait ce milieu comme une secte
et fit tout pour le décourager. Cette barrière dressée entre lui et le
cinéma lui inspira le scénario de " Meilleur
espoir féminin ".
Ce
film autobiographique relate l'opposition d'un père coiffeur et de sa
fille voulant saisir la chance de faire du cinéma. Au détail prés que
le père de Jugnot, André, était plombier. Pour la petite histoire Dédé
le plombier s'est transformé en super PDG car « sa
petite entreprise ne craint pas la crise » et Dédé est devenu
une star au volant de son utilitaire rouge.
Jugnot,
autoproclamé maître du Grand cinéma français n'hésite pas à se
transformer en critique de films !
Ceux des autres bien sûr !
En parlant d' " Astérix et Obélix
" il affirme que " tout le
monde l'a vu et personne n'a aimé " avant d'ajouter que
" le cinéma d'auteur se mord la queue ". Sur le fond, on ne peut
qu'opiner docilement du chef. Mais quand ces propos sortent de la bouche
de Maître Jugnot, on peut s'empêcher de penser que « c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! »
Au vu de ses chefs d'uvres tels que Pinot
ou Scout, Gérard ne manque pas
de toupet pour oser donner son avis et cracher ainsi dans la soupe ?
Côté
soupe, Maître Jugnot apprécie énormément la gastronomie de la région
entre la Mère Brazier de Lyon
et le regretté Alain Chapel de
Mionnay, mais pour Gérard les bons lyonnais sont des « partouzeurs
chrétiens » ! Pour conclure, Lyon serait la ville des
plaisirs. Le répertoire sexuel de Jugnot est très étendu et omniprésent,
n'hésitant pas à affirmer ainsi qu'après chaque scène réussie,
Lavandier aurait eu une éjaculation... It's a joke bien sûr !
Mais c'est à se demander si ses nombreuses années de mariages ne
commencent tout de même pas à lui peser !
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