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/ LES GENS


8 octobre 2001


Moretton sur tous les fronts !

 

 

L'ASVEL c'est lui, le Lyon-Marathon c'est encore lui, le Grand Prix de tennis de Lyon qui débute aujourd'hui c'est toujours lui... Gilles Moretton est au sport ce que Stéphane Bern est aux potins mondains : incontournable, indispensable et... indéboulonnable. Le patron d'Occade Sport a bien négocié le difficile virage de la reconversion. De là à marcher sur les plates-bandes de l'adjoint aux sports Thierry Braillard, il y a un pas que cet ancien tennisman professionnel ne compte pas franchir... pour l'instant.

 

Vous êtes l'homme de la rentrée à Lyon, votre emploi du temps doit être « overbooké » ?

Certains évènements, certaines fonctions sont récentes, d'autres moins, comme le tennis car ça fait 15 ans avec une équipe bien rodée, de bons professionnels. Pour

le marathon, le partenariat avec l'ASPTT fonctionne très bien, les choses se passent très bien dans l'ensemble même s'il est vrai que je n'ai pas une minute à moi...

 

Aujourd'hui, à quoi consacrez-vous la plupart de vos efforts ?

Maintenant, surtout sur l'ASVEL parce que c'est quelque chose de nouveau, même si ça fait 5 ans que je tourne autour du club sans en avoir la fonction. J'assume pleinement cette nouvelle fonction. Nous avons une nouvelle stratégie à mettre en place : mon rôle est de coordonner l'effort de chacun comme je l'ai fait pour le tennis et le marathon.

 

Tennis, basket, marathon, finalement il n'y a que le foot qui vous échappe... Rien de prévu avec l'OL ?

Rien du tout, je n'ai jamais eu de vision à moyen ou long terme. Aujourd'hui je suis un peu comme dans la compétition en sport puisque je suis issu de cet univers là. On prend les matchs et les combats un par un. Aujourd'hui, il y a un challenge, celui de conquérir ce titre de champion de France avec l'ASVEL et puis de figurer parmi les meilleurs en Europe. C'est tout ce que je me fixe comme objectif... ensuite les choses évolueront, changeront peut-être, pour l'instant c'est un vrai challenge.

 

Mais vous ne fermez pas la porte concernant l'OL...

Ca ne fait pas partie de mes priorités...

 

Votre reconversion est plutôt réussie, par rapport à d'autres de vos camarades qui s'y sont « cassés les dents »...

L'école du sport m'a appris la prudence. Tant que le match n'est pas encore fini, on ne peut pas parler de réussite. La seule chose c'est qu'il y a une vraie cohérence avec mes valeurs personnelles. Le sport c'est toute ma vie, je vis avec le sport, je me réveille avec le sport, je vis le sport par des médias interposés comme la télévision ou d'autres. Je pratique pratiquement tous les sports. Donc c'est un vrai bonheur que d'en faire son métier, c'est l'osmose parfaite et c'est peut-être pour ça d'ailleurs que ça fonctionne jusqu'à maintenant.

 

Le fait d'être un ancien pro de tennis, çà vous donne une crédibilité supplémentaire pour  vendre vos évènements ?

Pas du tout, ce que je retrouve d'une carrière de haut niveau c'est la combativité, le respect de l'adversaire, des engagements, accepter la difficulté et essayer de la surmonter... Des choses que l'on retrouve dans le sport et que moi je retrouve dans ma vie quotidienne. Je ne me bats pas avec une raquette et une balle, mais avec des arguments, des hommes, des équipes.

 

C'est la même compétition exacerbée dans le monde des affaires que dans celui du sport ?

Je pense que l'esprit de compétition est le même, l'envie de réussir, de mieux faire, le goût du risque, l'envie de conquérir, de progresser. On peut tout à fait comparer sport et entreprise parce que ce sont les même ingrédients.

 

Le business dans le sport, c'est pas dangereux ?

IL est difficile de dissocier le business et le sport. Quand l'argent est bien utilisé on fait de belles manifestations et un sport qui reste propre ! Je pense qu'il ne faut généraliser tous les problèmes comme le dopage et la corruption. Pour moi le sport reste un exemple, une valeur sûre.

 

Est- ce que vous n'auriez pas préféré quelque chose de plus artistique comme Noah dans la chanson ou Leconte qui commente des matchs pour la télé ?

Je n'ai aucun talent pour ça, aucun goût pour l'art, même si je trouve ça très intéressant. Je n'ai malheureusement pas eu cette éducation. En revanche, je me retrouve beaucoup plus au travers du sport et de la compétition. Vous me verrez aussi bien dans une compétition d'athlétisme où participent mes enfants, qu'au bord d'un terrain de foot où jouent des minimes.

 

Vous préférez être une sorte d'homme de l'ombre ?

Le côté médiatique n'est pas mon espace, j'ai eu l'occasion de le connaître pour quelques résultats dans le passé. Moi ce qui m'attire c'est bâtir, construire quelque chose et essayer de réunir des moyens, des hommes. Ce type d'aventure me passionne plus que les médias.

 

Quel est votre meilleur souvenir en tennis ?

C'est un match par équipe en Argentine avec Thierry Tulasne, Pascal Porte et Yannick Noah. On était seul contre la terre entière puisque le public argentin se manifeste beaucoup. On a gagné cette rencontre, on s'est battu et on était fier de ressortir vainqueurs.

 

Le Grand Prix de Tennis de Lyon c'est vraiment votre locomotive chez Occade, est- ce que ça vous aide à booster d'autres choses comme le marathon par exemple ?

Ca été un détonateur en 87 quand j'ai démarré cette grande aventure en ne connaissant rien, en apprenant tout sur le tas. Le fait d'apprendre le métier comme ça aide, pour les autres aventures. Mais c'est sûr que ça a été un pilier important, un événement solide qui j'espère s'est pérennisé sur Lyon. Même si ce n'est pas Roland Garros ce tournoi reste apprécié des spectateurs et des joueurs.

 

On a fait beaucoup de bruit autour du tournoi de tennis féminin, est-ce que vous pouvez nous dire où on en est ?

C'est un événement qu'on peut espérer voir un jour à Lyon, mais pour 2002, les choses ne se feront pas. La date proposée était celle de février, pendant les vacances scolaires, or il nous était impossible d'organiser ce tournoi pendant les vacances. La date que nous voudrions serait celle juste avant Roland  Garros. C'est vrai en tous les cas que le cadre offert par le parc de la tête d'or serait magnifique.

 

Est-ce que vous comptez rester à Lyon, car je suppose que vous devez avoir des propositions ailleurs ?

J'aime ma ville, et j'aimerais bien continuer ma passion dans cette ville.

 

Comment ça se passe avec Thierry Braillard, l'adjoint au sport ?

Thierry est un homme passionné de sport, je passe beaucoup de temps sur les terrains de tennis et de football avec lui, et je pense que l'on parle le même langage, celui du sport. Il est dans toutes les opérations pour nous soutenir, le marathon, le tournoi de tennis ...

 

Si on vous proposait le poste d'adjoint au sport, vous seriez intéressé ?

Très sincèrement non, il ne faut pas mélanger l'activité que j'ai et la politique, je suis fais pour faire du sport, pas de la politique. Je ne m'aventurerai pas dans la politique parce que ce n'est pas mon domaine...

 

Moretton's Digest :

Né le 10/02/1958 à Lyon

Marié à une femme corse, deux filles jumelles

Enfant de la Croix-rousse, pratique le tennis et le ski alpin en compétition

Membre du Tennis Club de Lyon, avant de partir en sport-études à Nice où il retrouve Yannick Noah

Entre sur le circuit professionnel mondial en 76 et se fixe à Paris

Il arrête sa carrière en 84 et retourne sur Lyon

Il prépare le 1er Grand Prix qui se déroule en 87

Et vous connaissez la suite...
 


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A suivre, Denis Trouxe fait sa rentrée au TNT !

 

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