Marie Girgis : peindre
le goût et sourire...
De notre correspondante Françoise Petit
Sa cuisine à elle, encombre son atelier... Aux saveurs emprisonnées dans les
livres ou exhumées des souvenirs orientaux de son père, Marie préfère les odeurs
de sa peinture. Parfums d'une femme amoureuse de la cuisine des autres, des
chefs mythiques, des hommes qui l'a font rêver ou l'ont fait rêver.
Il
y a trois ou quatre ans, Marie apprenait la façon d'accommoder une toile. Quels
ingrédients pour quelle alchimie, quelles couleurs pour quelles saveurs ?
Doutant de son talent, malgré les encouragements d'un Jean-Paul Lacombe,
ses références artistiques (Beaux-Arts de St Etienne) et quelques uvres
prometteuses, cette jolie maman semblait vouer au huis clos de sa passion.
Aujourd'hui, plus forte dans sa tête, parce que moins exposée aux intempéries de
sa personnalité, Marie explose.
S'inspirant d'une réflexion de Paul Klee : l'art ne reproduit pas le
visible, il rend visible , celle qui admire l'architecture culinaire de
Gagnaire, peint, travaille sur l'énergie de l'éphémère. Cuisiniers, je vous
aime ! déclare Marie à sa manière ! Il y a sur les murs de son atelier, des
natures vivantes comme Orsi, Troisgros ou Georges Blanc,
des plats de résistance accrochés à son âme, un pétillement de l'esprit en guise
de signature.
Ses dernières uvres encouragent toujours le métier de cuisinier. Nicolas Le
Bec se particularise dans un flou chorégraphique voulu par celle qui déguste
l'art comme la plus belle des recettes de vie.
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