Jack
Lang :
les chemises roses sont éternelles...
Costume
de lin bleu, cravate noire sur chemise rose... et teint mat. A
l'occasion de sa venue à Lyon pour l'inauguration de l'Ecole
Normale Supérieure, Jack Lang a sorti de son dressing la
panoplie mythique des grands jours. Celle qu'il arborait au temps de sa
splendeur, à la tête du Ministère de la Culture.
Une demi-journée
marathon pour faire le tour des somptueux bâtiments de l'ENS,
dont l'aménagement aura coûté 800 MF au contribuable. Aujourd'hui
en charge du « mammouth » que son prédécesseur Claude
Allègre n'est pas parvenu à dégraisser,
l'époque est plus à l'austérité qu'à la fête. Du moins si on
l'écoute. « Je n'ai pas le goût pour les inaugurations, je
préfère les rencontres de travail. Je fais donc une exception
aujourd'hui à Lyon » a déclaré Jack devant un public d'élus
et d'universitaires dubitatifs sagement installés dans un amphi.
Jack
Lang a rendu un hommage appuyé à Raymond Barre
et « aux universitaires de son acabit » avant de
remonter dans sa limousine. Présent à ses côtés, Gérard
Collomb profite des objectifs et échange quelques mots avec le ministre.
L'ambiance n'est pas vraiment chaleureuse, on est loin de
l'affection affichée par Martine Aubry.
Pilier du mitterrandisme, Jack dispose d'une certaine stature et d'une
solide mémoire, particularités communes des pachydermes socialistes.
Il
n'a sans doute jamais oublié que le chef de la gauche lyonnaise avait
soutenu - contre Mitterrand - un certain Michel Rocard...
|