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/ LES GENS

22 avril 2002

 

Le fabuleux destin de Frédéric Lopez

 

Le déclic, c'est Jérôme Belay qui vous recrute pour LCI à Paris...
(photo ci-contre NDLR)

LCI venait d'être créé depuis 1 an, quant à moi, ça faisait trois ans que j'étais sur TLM. J'avais déjà rencontré Jérôme Belay auparavant quand j'étais à Autoroute Info car c'est lui qui avait créé cette radio. Je lui avais envoyé une cassette à LCI et il me téléphone le lendemain où il reçoit la cassette... Un miracle ! Il me propose de présenter le journal des sports et là je me rends compte que je ne connais rien en sport. Et je refuse ! Je ne dors pas de la nuit, je me dis : « J'ai refusé un truc à LCI ». Je le rappelle le lendemain et je lui dis « Ecoutez, je peux apprendre l'Equipe par cœur tous les jours ! » Il me répond : « Bon ! Et JRI, vous savez faire ? » J'avais fait ça à TLM et je suis rentré comme JRI à LCI.

 

Donc vous déménagez de Lyon et vous vous installez sur Paris. Comment se passe votre nouvelle vie ? Il paraît que ça a été très dur.

C'était un truc très spécial, parce que d'abord, sur TLM, j'avais un CDI. J'avais choisi d'abandonner quelque chose de très gratifiant - présenter des émissions de télé - pour devenir caméraman (c'est à dire dans la tête des gens « presse bouton ») à LCI avec un CDD de trois mois. Il fallait que je fasse mes preuves en trois mois, un vrai challenge. Et finalement, ça s'est bien passé...

 

Puisque vous avez fait du plateau...

Un concours de circonstances : Il y a eu un mec qui a tué 9 personnes dans le Var à Cuerse, il fallait envoyer quelqu'un pour faire du direct. Et je me suis retrouvé du coup à faire ça. Par la suite, j'ai fait beaucoup de plateaux en extérieur, il y a eu les attentats à Paris, et ça c'est le paroxysme et la perversité des journalistes, c'est que souvent leur carrière est liée à des événements dramatiques. Donc moi, j'ai eu la chance que Saddam Hussein déclare la guerre à l'occident puis là ça a été les attentats de 95, les grèves de 95, donc j'ai fait beaucoup de terrain et après j'ai présenté les infos sur LCI.

 

Ensuite c'est la carrière qu'on connaît. De LCI vous êtes passé chez France 2 où vous présentez deux émissions. Vous avez également un talk-show sur Match Tv. Vous n'avez plus trop l'occasion de revenir à Lyon...

Mon épouse est du coin, c'est pour ça que j'étais venu dans la région. Et je reviens souvent à Lyon, incognito.

 

Quel jugement pouvez-vous porter sur TLM aujourd'hui , vu de Paris ? Pensez-vous que la chaîne à évolué ou est-elle restée la chaîne que vous avez connue à vos débuts ?

Je ne vois pas les programmes tous les jours, donc j'ai du mal à juger. Ce que je sais, c'est que lorsque j'étais à TLM, on se prenait souvent la tête. On avait l'impression de ne pas avoir assez de moyens, qu'on travaillait avec des stagiaires ou des débutants... Ce qui est fou, c'est qu'en montant à Paris, je pensais que j'allais avoir à faire à des professionnels et je me suis rendu compte qu'il y avait encore plus d'incompétents dans les médias nationaux ! Vraiment !

 

Il y a beaucoup de gens qui ont des noms célèbres et donc la carrière est usurpée, vraiment des impostures, ça a été un vrai choc. Marc Ripol (comme je ne l'aime pas et qu'il ne m'aime pas, je peux le dire) producteur de Télé matin, en est le parfait exemple !
 


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