Le fabuleux
destin de Frédéric Lopez
Le
déclic, c'est Jérôme Belay qui vous recrute
pour LCI à Paris...
(photo ci-contre NDLR)
LCI venait
d'être créé depuis 1 an, quant à moi, ça
faisait trois ans que j'étais sur TLM. J'avais
déjà rencontré Jérôme Belay auparavant quand
j'étais à Autoroute Info car c'est lui qui
avait créé cette radio. Je lui avais envoyé
une cassette à LCI et il me téléphone le
lendemain où il reçoit la cassette... Un
miracle ! Il me propose de présenter le
journal des sports et là je me rends compte
que je ne connais rien en sport. Et je
refuse ! Je ne dors pas de la nuit, je me
dis : « J'ai refusé un truc à LCI ». Je le
rappelle le lendemain et je lui dis « Ecoutez,
je peux apprendre l'Equipe par cur tous les
jours ! » Il me répond : « Bon ! Et JRI, vous
savez faire ? » J'avais fait ça à TLM et je
suis rentré comme JRI à LCI.
Donc vous
déménagez de Lyon et vous vous installez sur
Paris. Comment se passe votre nouvelle vie ?
Il paraît que ça a été très dur.
C'était un truc
très spécial, parce que d'abord, sur TLM,
j'avais un CDI. J'avais choisi d'abandonner
quelque chose de très gratifiant - présenter
des émissions de télé - pour devenir caméraman
(c'est à dire dans la tête des gens « presse
bouton ») à LCI avec un CDD de trois mois. Il
fallait que je fasse mes preuves en trois
mois, un vrai challenge. Et finalement, ça
s'est bien passé...
Puisque vous
avez fait du plateau...
Un
concours de circonstances : Il y a eu un mec
qui a tué 9 personnes dans le Var à Cuerse, il
fallait envoyer quelqu'un pour faire du
direct. Et je me suis retrouvé du coup à faire
ça. Par la suite, j'ai fait beaucoup de
plateaux en extérieur, il y a eu les attentats
à Paris, et ça c'est le paroxysme et la
perversité des journalistes, c'est que souvent
leur carrière est liée à des événements
dramatiques. Donc moi, j'ai eu la chance que
Saddam Hussein déclare la guerre à l'occident
puis là ça a été les attentats de 95, les
grèves de 95, donc j'ai fait beaucoup de
terrain et après j'ai présenté les infos sur
LCI.
Ensuite c'est
la carrière qu'on connaît. De LCI vous êtes
passé chez France 2 où vous présentez deux
émissions. Vous avez également un talk-show
sur Match Tv. Vous n'avez plus trop l'occasion
de revenir à Lyon...
Mon épouse est
du coin, c'est pour ça que j'étais venu dans
la région. Et je reviens souvent à Lyon,
incognito.
Quel jugement
pouvez-vous porter sur TLM aujourd'hui , vu de
Paris ? Pensez-vous que la chaîne à évolué ou
est-elle restée la chaîne que vous avez connue
à vos débuts ?
Je ne vois pas
les programmes tous les jours, donc j'ai du
mal à juger. Ce que je sais, c'est que lorsque
j'étais à TLM, on se prenait souvent la tête.
On avait l'impression de ne pas avoir assez de
moyens, qu'on travaillait avec des stagiaires
ou des débutants... Ce qui est fou, c'est qu'en
montant à Paris, je pensais que j'allais avoir
à faire à des professionnels et je me suis
rendu compte qu'il y avait encore plus
d'incompétents dans les médias nationaux !
Vraiment !
Il y a beaucoup
de gens qui ont des noms célèbres et donc la
carrière est usurpée, vraiment des impostures,
ça a été un vrai choc. Marc Ripol (comme je ne
l'aime pas et qu'il ne m'aime pas, je peux le
dire) producteur de Télé matin, en est le
parfait exemple !
|