Le
cinéma de Luce Siguier
De
notre correspondant Brian Mayeur
Petite
mais amusante constatation : dans son prénom, vous trouvez 2 lettres
capitales, U et C. vous dénichez ensuite le G dans son nom ! Hasard
ou coïncidence ? Les lettres UGC apparaissent bien dans Luce
Siguier, la bien-nommée directrice du multiplex UGC Ciné Cité.
Curieux mais poli, je n'ai pas osé demander l'âge de la belle. D'âge,
nous connaîtrons uniquement celui de l'établissement qu'elle gère :
3 ans déjà et une précocité à faire pâlir la concurrence au regard
du nombre de spectateurs accueillis - 4 millions - depuis sa naissance
le 24 septembre 1997. Pourquoi un tel succès ? L'analyste que je
ne suis pas répondrait que si à l'époque le cadre périphérique
pouvait faire fuir, il n'en est rien maintenant. Dans la définition
d'une « sortie » ciné, il y a sortie donc déplacement. Le
philosophe que je ne suis toujours pas vous dirait que dans déplacement réside
l'idée d'oxygénation donc d'envie de respirer ailleurs.
Le
cinéma se doit d'être un endroit dépaysant, pour-quoi pas alors, hors
centre-ville ?
Ajoutons
au besoin d'évasion, scientifiquement et modestement évo-qué plus
haut, la nécessité de garer son véhicule et de retrouver dans un même
lieu de quoi se restaurer, suffisamment
d'espace pour se demander quel film allons nous voir et de jolis quais
du Rhône pour retrouver, tout en flânant, les joies de la civilisation
après la projection.
Voilà
pour le coté théâtral dont l'orchestre est dirigé par notre pétillante
Luce Siguier. Cette
amoureuse-née du cinéma a rejoint le circuit UGC en 1987 à
Toulouse, une ville qu'elle a bien connu puisqu'elle est née dans la
région.
A
Lyon depuis 3 ans et à la tête d'une équipe de 80 personnes, elle a
su imposer avec méthode et rigueur, son charisme et ça marche ! Au
delà des chiffres, on pourra constater la perpétuelle envie de séduire,
et pas forcément dans un but commercial, le spectateur lambda ou le cinéphile
averti.
Pour preuve, les nombreuses visites d'équipe de films, j'en
ai dénombré près de 50, afin d'éclairer le public, dans une ambiance
bon enfant, avec des « débats pas prise de tête ».
Les
acteurs ou réalisateurs séduits par l'accueil n'hésitent
d'ailleurs jamais à retrouver le site de « la cité » y
retrouvant à chaque fois la même chaleur. On peut observer également
l'association d'image faite avec de nombreuses manifestations locales
telles
que la Quinzaine tunisienne ou plus récemment, la Biennale de la
Danse.
Qui osera dire encore après tout cela qu'un complexe
n'est qu'une machine à entrées gérée par des gens qui ne
connaissent pas le cinéma ? Qui ? Plus personne ? Très
bien alors CLAP et merci Luce !
|