Mick
Micheyl, l'éternelle gamine de Lyon !
De
notre correspondante Anne-Charlotte Anav
Du
9 au 28 février, tous les chemins - et pas seulement ceux des candidats
- mènent à l'Hôtel de Ville de Lyon. Loin des habituelles intrigues
politiciennes, ce seront les fameuses gravures sur métal de
Mick Micheyl que vous aurez le plaisir de découvrir.
Et
c'est à l'image de cette femme multi polyvalente que cette exposition
est surnommée « chantante » en hommage à l'histoire
de sa vie, que sont venus applaudir les notables de la cité, toutes
tendances politiques confondues. Et oui, car 20 ans de music hall, ça ne
s'oublie pas, et, déjà fameuse pour ses talents de chanteuse, la dame
ne s'arrête plus ! Avec à son actif des reconnaissances en tant
que comédienne, danseuse, acrobate, skieuse et peintre, pourquoi s'arrêter
en si bon chemin ?
Elle
racontera alors, sous l'il amusé de Denis Trouxe, que c'est
lors d'une visite des plus anodines chez l'un de ses proches que
l'idée de graver sur le métal lui vint. L'histoire est belle,
puisque sûre de tenir le bon bout, elle y consacrera ces 25 dernières
années. « Je ponce donc je suis » glisse-t-elle en
forme de clin d'il.
De quoi graver (remarquez le jeu de mots, merci !)
une fois encore le milieu artistique de son talent. Aujourd'hui en
possession de 32 ponceuses électriques, autant dire que le filon est
amplement exploité ! Bref, sur certaines de ses gravures inspirées
des chansons de sa jeunesse (si tant est que cette femme ait vieilli un
jour !), on perçoit tous ses talents comme l'histoire d'une vie !
Et lorsqu'elle présente ses uvres ...en chantant... toute
l'originalité et la sincérité du personnage vous conquiert !
Mais
de cette femme nous ne serons pas les seuls à être tombés amoureux, et
ne citer que Charles Aznavour, Jean
Nohain (qui la surnommait kiki croki, à croquer quoi !),
Yves Montand ou encore Georges
Brassens semble vraiment restrictif. Mais lorsqu'on lui demande
celui qu'elle affectionne particulièrement, c'est sans hésitation
qu'elle cite Jean Marais avec qui elle a vécu « quelque chose de vraiment valable, et atteint une intimité sans
pareil. » (Désolé, fin de l'histoire !). Lyonnaise de
pure souche, son succès international l'aura baladé à travers la planète
avec une halte prolongée dans la capitale. Tête d'affiche des plus
grands music-hall parisiens comme l'Olympia,
l'Alhambra, ou encore Le
Moulin Rouge, elle vécut alors une jeunesse épanouie.
Dans
sa belle demeure lyonnaise, elle ponce à longueur de journée « au
prix de sa santé » confie-t-elle à Gérard Collomb. A
79 ans et sachant qu'un tableau lui prend au minimum 30 heures, on
imagine en effet que la tendinite était imparable. Des vacances ? ah
ça non, cela fait 20 ans que Mick Micheyl n'en a pas pris et les
prochaines auront, comme qui dirait, un caractère définitif !
A
savoir, que ce serait plutôt la vie et l'avenir qui lui font peur.
C'est alors pour les enfants qu'elle s'inquiète. « Lucide
et sincère », elle se réjouit d'intéresser les médias, car
après tout c'est un peu le but de sa vie et de ses uvre pour
lesquelles « elle consacre sa
foi et sa santé ».
Et
un travail de cette envergure ça se paie, sachant qu'il vous faudra
entre 7 000 et 40 000 Francs pour vous offrir une gravure signée Mick
Micheyl. Eh, oui le monopole
coûte cher, car comme elle le dit elle-même, « la gravure sur
acier, c'est une première !»
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