. P E O P L E     c i t y  

.Lyon people : City

AIX EN PROVENCE

ANNECY

AVIGNON

GRENOBLE

MARRAKECH

MARSEILLE
SAINT ETIENNE
TOULON

VALENCE

 

 
P E O P L E ... n e w s
/ LES GENS

02 février 2004


Planté dans le désert...

 

 

De notre correspondant Arnaud Curt

 

Sur le Dakar 2004, il y a Jean qui rit et Jean qui pleure. Si l'équipe ATS Studios remporta le succès suprême sur l'épreuve, tous les lyonnais ne peuvent en dire autant. Parmi les malchanceux, Paul Vidal. Le maire de Toussieu s'est fait expulser manu-militari de l'épreuve.

 

Paul Vidal ne s'intéresse pas qu'à la politique via sa commune Toussieu. A 53 ans, cet informaticien voue également une véritable passion pour la moto qu'il pratique depuis toujours. Il s'amuse à comparer ses deux penchants « en moto, il faut toujours regarder devant pour ne pas trébucher alors qu'en politique il faut également regarder derrière ». Sa première aventure avec les pistes ensablées date de 1999, époque où régnait encore une ambiance bon enfant sur la course et où les amateurs bénéficiaient de la même considération que les pros. Mais selon monsieur le maire, « depuis le départ l'année dernière d'Hubert Auriol et du rachat de la course par le groupe Amaury Sport,  la course revêt un esprit beaucoup plus financier que sportif ». Pour sa quatrième inscription, le candidat avait pourtant enfourché sereinement sa moto et revêtu son dossard fétiche arborant fièrement le numéro 69 correspondant au département (et pas à la célèbre position du Kama Sutra !).
 

Sa mésaventure se déroula dans le désert marocain le cinquième jour de l'épreuve quand il se coucha en travers de la piste. Une belle gamelle, comme on dit dans le jargon suivie d'une intense douleur dorsale. Lors de l'étape suivante, « pour récupérer un peu », il décide d'esquiver quelques check point obligatoires. Le motard ne voulait pas tricher vis à vis des autres concurrents car le classement lui importe peu (il était 170ème ), seul compte le plaisir de poursuivre l'aventure. Mal lui en prit, car le directeur de course ne voulut pas l'entendre de cette oreille. Illico presto, il se retrouva  banni de l'épreuve. Sur le coup de la colère, la candidat décida alors de rejoindre Lyon sur sa moto, ce qui lui donna une bonne semaine pour expier ses mauvaises pensées...

 

Une sanction injuste pour le maire car la course représente le fruit d'une année d'entraînement et de sacrifice financier. Le ticket d'entré s'élève à 15 000 euros auxquels s'ajoutent toutes les dépenses annexes correspondant à l'alimentation et au transport. De plus, selon Pierre Vidal « si tous les candidats devaient subir les même sanctions, il ne resterait que deux motos et trois voitures sur la ligne d'arrivée ! ». Les juges se montrent en effet beaucoup plus coulant pour la deuxième partie de la course en fermant les yeux sur certaines infractions. Mais Monsieur le maire n' a pas perdu sa foi en la compétition puisqu'il a décidé de se représenter pour l'édition 2005 dans la catégorie auto...avec la ferme intention de respecter scrupuleusement le règlement.
 


Réagir à
cet article



A suivre, Le poil dans la main de Virginie Lemoine
 

page suivante
 

 

 

 

 

 

Le café réchauffé c'est terminé !

Cliquez ici