La 2000ème
d'Alain Fournier
Si vous ne connaissez pas ce personnage truculent, vous êtes en droit de
vous demander de quoi il s'agit... Les plus grivois d'entre vous percuteront
certainement en dessous de la ceinture... Il n'en est rien ! A son corps
défendant, Alain Fournier n'est pas Rocco Siffredi !...
Qui aurait pu penser qu'il en arriverait là un jour ! Certainement pas
lui ! Certes il rêvait bien de belles carrosseries quand, le soir tombé,
il mettait de l'ordre dans les étals de Bailly... mais delà à en faire son
métier ! Un premier job pas vraiment synonyme de chaussures à son pieds.
Il ne tarde pas à délaisser la chaussure pour l'automobile en intégrant
Kennings, rue de Marseille, le concessionnaire lyonnais des 70's.
En 1980, il fait une entrée remarquée chez Mercedes. En dépit des
incessants changements de propriétaires (Atlas, Sofco, Bronner...) il n'en a
jamais démordu. Il affiche plus de 23 ans au service du constructeur et
2000 véhicules neufs au compteur ! (Il doit fêter ça prochainement !)
C'est dire qu'il en vu défiler des amateurs de berlines allemandes : de
Jean Lefèvre (à qui il a vendu un coupé 500) à Alain Delon
(envoyé par Eric Obeuf) en passant par tout ce que la ville compte
d'industriels ou de professions libérales. Devenu l'ami de ses clients qui
le reçoivent à Saint-Tropez, Alain entretient également un petit réseau
de prescripteurs au premier rang desquels on retrouve Eric Petit et
Albert Dray. Un relationnel qu'il travaille sans en avoir l'air
dans les cocktails et les restos branchés. Quand il n'est accoudé au Café
du Pond, vous pouvez le croiser chez Marco (L'Est) ou chez
Thibaud (L'Ouest). Fort utile quand la conjoncture est difficile...
A 53 ans, cheveux grisonnants, Breitling au bras et petites lunettes,
toujours bronzé, le teint frais... l'homme soigne les apparences.
Indispensable vis à vis de la clientèle aisée qu'il accueille dans les
locaux d'Alcor, avenue Foch. Rassurant et débonnaire, c'est le prototype
même du vendeur à l'ancienne. Fidèle à Mercedes mais pas en amour (enfin
jusqu'à sa rencontre avec Christine, bien sûr !), il compte bien
tirer sa révérence le moment venu dans un corbillard à l'étoile ! La
classe !
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