Fernand
Galula, portrait d'un patron de presse
Le
PDG des Petites Affiches Lyonnaises nous a reçu dans ses bureaux du Cours
Albert Thomas. Bien qu'il s'en défende, notre homme est omniprésent
dans le milieu socio-économique de l'agglomération. Cette
rencontre a été l'occasion de mesurer avec lui le chemin parcouru
depuis son arrivée à Lyon en 1963.
Originaire
de Tunisie, c'est à Paris qu'il débarque en 1961 à la recherche
d'un job. Il
fait alors ses premières armes dans l'équipe du publicitaire Francis
Borelli (ex patron du PSG) qui ne tarde pas à l'expédier à Lyon pour
y créer une agence. Fernand Galula s'affranchit de son mentor parisien
dès 1965. Il a alors 25 ans et des projets plein la tête. Dès
lors il prend son envol dans le secteur de l'édition et de la régie
publicitaire. L'âge d'or c'est les années 80, époque bénie où
il travaille avec les municipalités de Lyon, Grenoble... pour lesquelles
il édite les journaux municipaux.
C'est
Michel Noir qui met fin à l'embellie en retirant ce marché lucratif à
Fernand Galula pour qui il éprouvait une véritable haine. L'affaire se
solde par un procès et de multiples licenciements dans le groupe. Mais
Fernand n'est pas homme à se laisser abattre, et pour reprendre
la main dans le milieu de la presse lyonnaise, il rachète en 1992 au JRA
(Groupe Le Progrès) le titre dont il tire le plus de fierté
aujourd'hui : Les Petites Affiches Lyonnaises (PAL).
Spécialisées
dans les annonces légales (création d'entreprises, saisies, appels
d'offres...) les PAL ont
pour concurrent frontal Le Tout Lyon, dirigé par Jacques
Matagrin.
Ce dernier domine le marché, les PAL occupant la place de
challenger. Parallèlement, Fernand Galula développe son groupe de presse
composé des Petites affiches de la Loire, de l'Activité immobilière
(commercialisé par Renald Savoy, ex- Radio Nostalgie), du
Patriote
Beaujolais (à 50% avec Jacques Matagrin) et de trois revues médicales.
Ses
lunettes double foyer dissimulent mal un homme de contact. Le PDG des PAL
a encore - malgré son grand âge (!) - une vie sociale et
nocturne que beaucoup de jeunes loups peuvent lui envier. Vous le croisez
dans tous les endroits people du moment : au Caffé Milano, au
KGB...
Pour ses repas d'affaires, il affectionne plus particulièrement
Assiette et Marée (où il a pris un abonnement avec Claire Meunier
l'ex-directrice du 69), Le Passage.
Côté
nuit, Fernand Galula - à l'instar de beaucoup de personnalités
lyonnaises - préfère la discrétion des boîtes parisiennes pour
s'encanailler... On ne désespère pas de vous rapporter quand même des
photos inédites de ses virées nocturnes...
Père
de trois filles, Fernand Galula sait qu'aucune d'entre elles ne
souhaite reprendre le flambeau. Mais la question de sa succession n'est
- selon lui - pas d'actualité. A moins qu'un groupe de
communication ne lui fasse une proposition indécente...
A
suivre, Les bijoux de famille de Marc Rey-Coquais
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