. P E O P L E ... n e w s
.

LES GENS
LE CARNET MONDAIN
BUSINESS NEWS
WEBCAMS
DERNIERE MINUTE
LES ARCHIVES

. P E O P L E ... s o r t i e
. LES EXPOS
LES SPECTACLES
AGENDA PEOPLE
VOYAGES ET WEEK-END
LES FETES
LE SHOPPING
. P E O P L E ... c l u b
.

ANNONCES

FORUM DE DISCUSSION

COURRIER  LECTEURS
OL PEOPLE
CORRESPONDANCE
MAILING LIST

. P E O P L E ... a n n u a i r e
. BARS & RESTAURANTS
CARNET D'ADRESSES
LYON LA NUIT
JOURNAUX PERIODIQUES
GUIDES DE LYON
. P E O P L E ... p r e s s e
.

REVUE DE PRESSE
LES RUMEURS

JUSTIN CALIXTE
INTERROGATOIRES KGB
LES GAGS

 

P E O P L E ... n e w s
/ BUSINESS NEWS

27 octobre 2003

 

Yves Chalvin, la rondeur épicurienne
 


 

De notre correspondante Brigitte Guardi

 

Ce fils de dentiste a "chopé"très tôt le virus de la chine grâce à un ami antiquaire, avenue Foch. Il lache rapidement l'immobilier pour démarrer au marché Bramy en 1972. A sa disparition, il s'installe avec les autres marchands au marché Stalingrad. Dernière étape : en 1983, c'est l'installation, la "consécration" rue Auguste Comte. Un itinéraire exemplaire.

La galerie dans le Faubourg Saint Honoré lyonnais est sa vitrine. Quelques magnifiques meubles XVIIIe parfois estampillés comme cet exceptionnel secrétaire Hache (cette dynastie d'ébénistes grenoblois aux meubles marquetés tellement reconnaissables et si recherchés aujourd'hui) et de la peinture. Actuellement, bel ensemble de boiseries Directoire lyonnaises encadrant une fontaine en pierre de Saint-Cyr. Mais, le gros des affaires se traite plus discrètement dans le vaste dépôt de Villeurbanne. L'un dans l'autre, les affaires marchent et ce marchand heureux ne se croit pas obligé de gémir comme la plupart de ses confrères.

 

 "Le marché évolue" explique-t-il  "et se restreint. Pour développer son activité il sera de plus en plus inévitable de travailler avec les salles des ventes, les groupements ou sur les salons. J'ai conscience qu'il deviendra  difficile de rester isolé et cela posera des problèmes pour ce métier de farouches individualistes". Jusqu'à présent, Yves réussit fort bien à sortir son épingle du jeu en ne proposant que de la marchandise rare. En  cheville avec quelques grands décorateurs parisiens, il constate la rareté de ses clients lyonnais, essentiellement, des professions libérales. "La tranche d'âge de l'amateur a grimpé. Nous touchions autrefois les quadra. Maintenant, nos clients se situent entre 50 et 60 ans".


La mentalité des amateurs a aussi évolué. Moins de collectionneurs qui entassent mais le choix d'un meuble ou d'un tableau rare qui ressort heureusement dans un décor contemporain est fréquent. Pas étrangère non plus, la notion d'investissement  : une belle pièce XVIIIème ne peut que prendre de la valeur et se révèle, à l'heure des dégringolades boursières, un refuge. N'oublions pas que l'objet d'art se transmet sans impôt, n'est pas taxé dans l'ISF. Attention, cependant, de bien acheter. Les pièges en matière d'antiquités sont innombrables.


La peinture est la deuxième passion du marchand qui s'est spécialisé dans l'école lyonnaise.  Chez lui, toujours des peintres de fleurs. Souvent d'anciens dessinateurs en soierie ou simplement influencés par eux, ces artistes sous la houlette de Berjon (fin XVIIIème) furent nombreux, talentueux et représentent une vraie spécificité lyonnaise. Yves Chalvin croit à l'école lyonnaise XIXème représentée par Ravier, Carrand, François Vernay, Appian, Louis Guy, Jacques Martin, Seignemartin, Saint jean, des peintres qui, bien souvent, annoncent l'impressionnisme par leur intense amour de la nature. Le dauphinois François Guiguet, chantre de la vie familiale, des travaux domestiques a aussi sa place, à la galerie. "Cette peinture régionale reste très abordable" note l'antiquaire "et sa côte ne cesse pas de grimper régulièrement". Toujours présents, aussi, des orientalistes, une faveur qui ne se dément pas, un genre qui s'intègre tellement bien à un ensemble déco.


Personnage chaleureux, bon vivant, aimant les amis et la bonne chère, Yves Chalvin est aussi un connaisseur avisé. Sa bonhomie masque superficiellement l'œil avisé du pro. Ne nous y trompons pas, voilà un grand marchand.
 


Réagir à
cet article



A suivre, La dame du cabanon dans ses nouveaux atours

 

cliquez ici

 



 

 

 

Le café réchauffé c'est terminé !

Cliquez ici