Une passion
dévorante
De notre correspondant Arnaud Curt
Comment associer une passion pour l'automobile avec celle de la
communication ? Après avoir étudié divers solutions, Patrick Di Folco,
véritable fondu de voiture, crée le premier magazine régional consacré aux
véhicules d'exception.
Rien ne présageait ce Lyonnais de 34 ans à se lancer dans l'univers
impitoyable de l'édition. Après avoir passé toute son adolescence à
Vienne, il s'investit dans l'organisation de soirées étudiantes. Véritable
pilier de la nuit estudiantine, il possède à son actif de nombreuses fêtes
mémorables dans des châteaux de la région. Ce goût de la fête lui est venu
dès la pousse des premiers poils, puisqu'à l'age de 13 ans ses nuits
étaient déjà bien rythmées ! A l'aube de sa deuxième décennie, il retrouve
la capitale des Gaules où il est né et fréquente l' ex-« Actuel » à
la Part Dieu jusqu'à trois nuits par semaine. Mais lorsqu'on commence tôt
la vie de chauve souris, on a vite tendance à se lasser ; il stoppe son
rythme acharné pour se consacrer à des activités plus sérieuse (La gente
féminine, par exemple !). En parallèle, il cumule les jobs dans
l'automobile ou au sein du groupe Seagram.
Puis à l'âge de 30 ans, il se lance dans un nouveau projet en créant le
restaurant bar d'ambiance « l'Etoile opéra » pour concilier son
goût pour la vie nocturne avec le travail. A cette époque, il rencontre
un bon nombre de figures de la presse lyonnaise qui s'étonnent que cet
amoureux de voitures ne se consacre pas plus à sa passion. En effet, dès
l'obtention de son permis de conduire, Patrick achète son premier
véhicule. Comme dans la travail, son goût pour la permutation va l'inciter
à changer de modèle très régulièrement (jusqu'à deux fois par an) avec un
faible pour les marques allemandes.
Après avoir cédé son Etoile, il se lance l'an dernier dans la création
d'un magazine consacré à l'automobile haut de gamme. Partant du constat
qu'aucun support régional consacré à l'automobile n'existe, élément
paradoxal quand on sait que la région Rhône-Alpes comporte un bon nombre
de passionnés d'automobile et tout particulièrement de véhicules plaisirs.
Tel Citizen Kane, il tente de séduire investisseurs et annonceurs pendant
toute une année de manière à ce que son rêve puisse devenir réalité !
Mais, autre difficulté lorsque l'on lance une revue d'automobile, il faut
arriver à convaincre les grandes marques de prêter des modèles destinés au
rubrique « essais » ce qui constitue le fondement de la presse auto. Il
arpenta dans ce but l'ensemble des salons européens afin de se
familiariser avec les différents services presse des grandes marques.
Enfin, en janvier 2004, le prototype voit le jour sous la forme d'un
trimestriel baptisé « Passion Moteur ». Ce magazine régionale de
très belle facture s'adresse à tout les amoureux de beaux véhicules. Mais,
son audience se veut beaucoup plus large avec une rubrique tout
spécialement destinée à la gente féminine comprenant essais de véhicule et
impressions. Mais le magazine s'investit dans la défense de
l'automobiliste, avec en autre la liste des radars automatiques ainsi que
des interrogations sur les bienfaits de la politique répressive de
l'actuel gouvernement. L'un des souhaits affichés du nouveau patron de
presse est d'inciter ses lecteurs rhônalpins à ne plus avoir honte de
leurs belles cylindrés trop souvent délaissés au fond des garages et
sorties que pour des escapades hors de la région. Car pour lui, les belles
voitures sont faites pour rouler et être admirées. D'ailleurs lorsqu'il
évoque ses coups de curs du moment, il n'hésite pas et choisit une Smart
pour la ville, un Touareg pour sa polyvalence et une Ferrari Speeder pour
les petites virées en amoureux. Il parle en connaissance de cause puisque
ces trois modèles sont chroniqués dans le premier numéro de passion
moteur. Un trimestriel qui à l'instar des véhicules testés va faire du
bruit !
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