. P E O P L E ... n e w s
.

LES GENS
LE CARNET MONDAIN
BUSINESS NEWS
WEBCAMS
DERNIERE MINUTE
LES ARCHIVES

. P E O P L E ... s o r t i e
. LES EXPOS
LES SPECTACLES
AGENDA PEOPLE
VOYAGES ET WEEK-END
LES FETES
LE SHOPPING
. P E O P L E ... c l u b
.

ANNONCES

FORUM DE DISCUSSION

COURRIER  LECTEURS
OL PEOPLE
CORRESPONDANCE
MAILING LIST

. P E O P L E ... a n n u a i r e
. BARS & RESTAURANTS
CARNET D'ADRESSES
LYON LA NUIT
JOURNAUX PERIODIQUES
GUIDES DE LYON
. P E O P L E ... p r e s s e
.

REVUE DE PRESSE
LES RUMEURS

JUSTIN CALIXTE
INTERROGATOIRES KGB
LES GAGS

 

. P E O P L E ... c i t y  

.

MARSEILLE
AVIGNON
TOULON

AIX EN PROVENCE

ANNECY
GRENOBLE
SAINT ETIENNE
VALENCE

 

P E O P L E ... n e w s
/ BUSINESS NEWS

22 novembre 2004

 

Luc Vaganay
Poussière de bois, parfum de sciure



Photos © Nico

 

Par Brigitte Guardi


Tâcheron du bois et de la colle, Luc Vaganay rend aux meubles anciens leur santé, leur splendeur d'antan. Dans le vaste atelier de la rue Vendôme, les techniques et les outils sont les mêmes qu'au XVIIIème : gouges, ciseaux, varlope, guillaume, wastringue (rabots), trusquin pour le traçage, presse et serre-joint pour la découpe des bois qui sont ensuite assemblés à la colle blanche, d'os, de nerf ou de poisson. Du coupé-collé d'excellence.


"Ce n'était pas évident de choisir un métier manuel" se souvient Luc, "quand à la fin de ma troisième, j'ai exprimé le désir de devenir ébéniste ou bijoutier, mes parents ont été formidables et m'ont laissé faire. Mes copains étudiaient le droit ou la médecine et je me sentais un peu le vilain petit canard." Après trois années à l'atelier d'apprentissage Boisard, le tout jeune homme travaille chez l'antiquaire Rey puis, chez un ébéniste dont il reprend la succession en 1985. Il se lance à vingt trois ans et s'installe à la place d'une droguerie rue Vendôme. Vingt ans après, il fait travailler quatre personnes et rend leur lustre à des pièces souvent exceptionnelles. Comme cette commode XVIIIème galbée  et marquetée dont les bronzes d'époque portent tous le C (marque d'un impôt de la Couronne institué en 1754 et qui ne dura que quatre ans ce qui permet de dater le meuble). Cent cinquante heures de travail.



 

Les surprises sont monnaie courante. Pour un grand antiquaire lyonnais, il a restauré une commode à porte de Beneman destinée à être exposée à la Biennale de Paris. Sur l'arrière du meuble, on découvre un W, marque du mobilier du château de Versailles. Le conservateur du château venu voir retrouve dans l'inventaire la présence de ce meuble et l'a racheté. Des meubles de Hache, de Jollain, de Desgodet ont transité par l'atelier. "Je suis heureux car je pratique un métier passion. J'ai beaucoup de travail. Surtout avec des particuliers mais aussi des "réguliers" comme le château de Bagnols dont je restaure les meubles pendant les six semaines de fermeture chaque année, les archives de Lyon ou le Musée Saint Pierre. Aussi des étrangers, des suisses et même, mais oui, des américains qui ont acquis une belle pièce chez Sotheby's ou Christie's à Paris ou à Monaco et tiennent à la faire restaurer avant le départ. J'ai énormément de travail. Néanmoins, je rêve à un assouplissement des 35 heures, un carcan terrible pour un artisan (j'en fais moi-même au moins 60) et à la diminution de la TVA.

 

Ce métier exige beaucoup d'humilité et de respect. Il n'est, en effet pas question de laisser son empreinte personnelle mais seulement de rendre son éclat au meuble tout en le laissant dans son "jus", de retrouver son histoire, de conserver la patine du temps. Pas si simple.
 


Réagir à
cet article

 

A suivre, Intermed Studio disparaît au profit
d'ATS Studios
 

v
cliquez ici

 



 

 

 

Le café réchauffé c'est terminé !

Cliquez ici