Mémoire de pierre
Par Brigitte Guardi
Venu d'Italie sous la renaissance, ce goût d'ornementer son jardin de
bassins, de fontaines, de statues, d'escaliers ponctue de façon inimitable
la géographie botanique. Verdure et pierre font depuis plusieurs siècles
si bon ménage.
La pierre qui n'a servi longtemps qu'à bâtir châteaux et cathédrales
envahit donc les parcs royaux. Nul besoin de posséder plusieurs hectares
pour s'offrir un jardin à la française : un petit espace bien orchestré
suffit. Un bassin de pierre, une volée de marches, quelques topiaires et,
si possible, un bel encadrement de portail : le tour est joué.
Les
enseignes Matériaux Anciens fleurissent au bord des nationales. Il s'agit
d'ouvrir l'il et le bon. Attention aux copies si tentantes en calcaire
tendre du sud, attention aussi à la pierre reconstituée (un agglomérat de
ciment et de poussière de pierre utilisé depuis fort longtemps). Le prix
de vente doit servir d'indication : la pierre ancienne est très chère.
Chez Claude Augustin, on peut vaquer tranquille. Cet antiquaire ne
vend que de la pierre authentique et ancienne : de l'époque Renaissance à
l'art déco, l 'éventail est vaste. Ce marchand quadra au look Jean-Paul
Gaultier affiche une éthique indiscutable et aime conseiller ses clients.
Il propose, à 20 km au nord de Lyon, de superbes colonnes, des chapiteaux,
des entrées de portail, des escaliers. Il a, actuellement, une fort jolie
statue de femme, époque Louis XVI et de nombreuses fontaines. Il est aussi
un grand spécialiste des cheminées. Sur place, un atelier de restauration
où plusieurs ouvriers décapent à la main, à l'ancienne.
Claude Augustin, 104 RN 6 aux Chères. T. 04.78.47.39.48.
Tout près de là, à Dommartin, deux autres excellents marchands :
Jean-François Girier et Frédéric Matt.
A
suivre, Histoires de pots
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