Beaumont
et Finet (suite)
La
collaboration bicéphale des deux "cousins" semble exemplaire :
« toutes les décisions sont
prises en concertation », affirment-ils de concert et bien
qu'ils se côtoient dans la boutique en permanence, ils déjeunent systématiquement
ensemble une fois par semaine, pour faire le point.
Indispensable car, ils en sont bien conscients : « rien
n'est jamais acquis, la notoriété s'entretient et se construit chaque
jour ». Tout comme leurs prédécesseurs, ils tiennent à
apporter la touche qui marquera leur passage et permettra à l'entreprise
de s'adapter à l'évolution du marché et de la clientèle. C'est ainsi
que devant l'engouement pour les montres griffées, Thierry a introduit il
y quelques années les marques horlogères (Boucheron,
Fred, Hermès, Van Cleef and Arpels...) qui représentent
actuellement 12% du CA.
Tous deux se tiennent également au courant des
tendances pour créer des bijoux plus contemporains, témoin un somptueux
collier en or gris aux lignes pures et dépouillées sertis de saphirs
jaunes et bleus et de 40 diamants. Valeur : 115 000 F ! Enfin tous
ils inaugureront bientôt un site web, vitrine incontournable de toute
entreprise moderne.
Liés
depuis leur plus tendre enfance, Thierry et Ludovic ont tous deux fait
leur scolarité chez les Maristes. Leurs chemins se sont ensuite séparés. Son diplôme
de l'IDRAC
en poche, Ludovic a fait une incursion de 8 ans dans l'immobilier avant de
rejoindre l'entreprise en 1997.
C'était pourtant son souhait depuis
toujours : « enfant, en
revenant de chez les Maristes, j'aimais
passer voir mon père à la boutique, sentir l'ambiance, regarder les
bijoux... », se souvient-il. Résultat, un coup d'il
irremplaçable pour jauger la pureté d'une pierre ou apprécier
"l'orient" d'une perle.
Thierry,
pour sa part, ne s'intéressait pas vraiment à la joaillerie, même s'il
était fier d'avoir une maison réputée. Il a mordu plus tard, lorsque
son père lui a proposé de suivre la formation du prestigieux
Gemmological Institute of America de Los Angeles.
"L'Amérique c'était tentant, pour un jeune homme",
avoue-t-il. Mais ce qu'il ignorait alors, c'est qu'entre les pierres et
lui allait se jouer une étonnante histoire d'amour: "Lorsque
j'ai commencé à les étudier,
j'ai été complètement séduit par leur beauté, et suis rentré aussitôt
dans le moule". A la boutique depuis 14 ans, il n'a jamais
envisagé de pouvoir faire autre chose...
A
la ville, Thierry et Ludovic sont également inséparables ou presque :
ils habitent à 50 mètres l'un de l'autre dans le 6ème
arrondissement,et leurs épouses, Nathalie
Beaumont-Gindre et Joëlle
Finet-Balaï
appartiennent, comme eux, à de grandes familles lyonnaises.
Côté
sport, ils affichent un même intérêt pour le
tennis et le ski et privilégient pour leurs
sorties "les dîners entre amis". Si
Ludovic est abonné aux Célestins, ni l'un ni
l'autre n'apprécient l'Opéra auquel ils préfèrent
le tournois de tennis de Gilles
Moretton et les matches de l'OL dont ils
sont de fervents supporters. Le foot, c'est
une passion qu'ils partagent aussi avec leurs
fils respectifs Thomas, 11 ans et Arthur, 3
ans. Sans doute le futur tandem Beaumont-Finet
?
Dossier Sagas Lyonnaises
A
suivre, M
Lyon, le dernier bébé de Christophe Mahé...
Page
suivante
|