T comme
trottinette
De notre correspondant François Pill
A l'heure où les municipalités tentent de prohiber la présence des
véhicules dans leurs agglomérations en réduisant le nombre de places de
stationnement ou en rendant payant les accès au centre-ville, certains
tentent de révolutionner nos moyens de transport. Ludique et écolo, la
trottinette électrique rencontre actuellement un certain engouement.
La trottinette se
situe au sommet de la « hype » ; mais avant d'être devenu
l'accessoire écolo-pratique des étudiants et des jeunes cadres dynamiques,
des super-héros l'utilisaient déjà comme moyen de locomotion. En effet,
bien avant la « Batmobile », la célèbre Fantomette poursuivait les
méchants à deux roues ! En effet, quoi de mieux que cet accessoire discret
et silencieux pour se promener au printemps, en plus elle incite à la
marche ce qui permet d'éliminer les kilos superflus à l'approche des beaux
jours. Mais, hormis l'utilisation destinée aux particuliers, de plus en
plus d'entreprises parmi lesquelles Aéroports de Paris, s'équipent
pour parcourir les distances au sein de leurs locaux. Alors la patinette
électrique serait elle en phase de remplacer le vélo ? Pas vraiment
puisque les publics concernés ne sont pas les même et que les nouveaux
modèles possèdent un moteur (pour un minimum d'efforts).
Les adultes qui
l'avaient reléguée au grenier la récupèrent aujourd'hui, pimpante,
modernisée avec un look qui séduira tout autant les ados. Fini le
parallèle avec le jouet ou le gadget, elle est devenue le véhicule utile,
silencieux, ultra-léger et sympa et se faufilant partout. C'est la
dernière toquade chez les branchés, pour preuve la présence de nombreux
modèles chez Colette et du prototype monogrammé créé par Vuitton.
Elle serait en phase de devenir le praticable idéal pour les
célibataires : nouvel objet de drague, elle est devenue l'accessoire qui
favorise les rencontres (bien évidemment sans passer par des sessions de
troti-tamponeuses). Si bien que pas une journée ne se passe sans qu'on les
voit glisser sur les trottoirs de la capitale des Gaules ou slalomer entre
les voitures.
Dans la région,
quelques entreprises se sont investies sur ce marché comme Trott' speed
ou encore Trotystreet crée par Benoît Giraud, un jeune
entrepreneur au parcours hors du commun ! En effet, rien ne prédestinait
cet expert international en art et archéologie à s'investir dans ce
domaine. Mais cette immersion répond à un besoin de promouvoir un nouveau
moyen de transport urbain. Et en avant pour « Trotystreet » et ces
modèles mixant écologie et économie puisque pour 10 centimes d'euros
équivaut à 30 km (à mille lieues du litre d'essence polluant à 1), la
marque décline actuellement la patinette sous trois versions : la junior,
la classique et la branché. Les modèles oscillent entre 99 et 349 et
permettent de parcourir de 10 à 28 km. Attention, toutefois aux accidents
qui se multiplient car les services des urgences admettent de plus en plus
de tourmentés de la roulette. Enfin, elle constitue la parade aux grèves à
répétitions des transports en commun...
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