Turbulences en pays gastro
La première semaine
de mars sera marquée d'une pierre noire pour la gastronomie lyonnaise.
Après Jean-Paul Lacombe, c'est au tour d'Alain Alexanian et
de Jean Brouilly d'annoncer leurs départs.
« Aujourd'hui, 8 mars 2007, s'achève pour Véronique et moi, une de nos
plus belles aventures. » C'est par cette simple phrase que le chef de
l'Alexandrin a annoncé par voie de presse la fin de son escale
lyonnaise. Le restaurant de la rue Moncey ne fermera pas ses portes : il a
été racheté par Laurent Rigal avec qui Alain a cuisiné durant ces
dix dernières années : « Il connaît bien notre maison et apportera à sa
façon, son empreinte dans ce restaurant étoilé ». L'Alexandrin
est en effet doté d'une étoile au Michelin et deux étoiles au Bottin
Gourmand, une note de 15 au Gault et Millau sans oublier les notes
maximales aux guides régionaux (Lyon Gourmand, Lyon Restaurant, etc). « Mon
combat militant pour une autre façon de se nourrir plus sainement et à un
coût abordable va bien sûr, continuer à A.Point Café. D'autres projets
vont également voir le jour à Lyon et peut-être à Paris. » poursuit
Alain pour qui « après trente années de cuisine, « drogue dure
bénéfique », il n'y aura pas de désintoxication. » Pour Jean
Brouilly à Tarare, la messe est dite. Atteint par la milite d'âge -
qu'il s'est lui-même fixé - le chef a décidé de passer la main.
|