Lyon Gourmand... de potins !
De notre correspondant Alexandre
Mathieu
Profitant d'un temps clément,
André et Christian Mure
avaient réuni la fine fleur du
microcosme journalistique culinaire
chez Gérard Vignat à l'Auberge
de Fond Rose pour le lancement
officiel du Lyon Gourmand 2004.
L'apéro sur la terrasse ensoleillée
fut un prélude des plus conviviaux, et
l'occasion d'entendre quelques bons
mots. Entre Paul Bocuse et
Albert Artiacco, chacun y va de
son commentaire, et pas toujours avec
le dos de la cuillère !
Un Monsieur Paul en forme
olympique... Flanqué d'Alain Vavro,
le chef étoilé fait une arrivée
princière en grande tenue : quelques
poignées de main, une séance de
photos, et bien sûr une petite coupe
de champagne ! Pas plus car il faut
tenir toue la journée : « on a
quoi, après ?» glisse-t-il
subrepticement à son acolyte. « Ah
oui, on va au lancement du Champérard !»
s'exclame-t-il en riant. S'ensuit une
discussion de fourneaux des plus
croustillantes. Entre deux gorgées,
Monsieur Paul feuillette les pages du
dernier Lyon Gourmand... et tombe
comme par hasard sur la fiche du
Splendid. « Il paraît que ça ne
va pas fort pour eux ! »
glisse-t-il goguenard, en livrant à
l'assemblée silencieuse une
explication des plus rationnelles : « La
différence entre Blanc et moi,
c'est que je fais de la cuisine. Et ça
marche ! ». Non loin de là, Albert
Artiacco n'en perd pas une miette mais
se pince la joue pour ne pas sourire à
ce tacle porté à son ami Georges.
L'occasion d'aller prendre la
température de l'autre côté de la
terrasse. Conversation entre deux
journalistes forts connus. Le
premier : « Tiens, regarde
Pascal et Caroline Auclair en
grande discussion ». L'autre :
« Il faut bien qu'ils trouvent un
moment pour se voir dans la journée !».
C'en est trop pour nos chastes
oreilles... Une coupette par ci, un
beignet de légume par là, nous
naviguons entre les convives sourires
en coin et appareil photo en
bandoulière avant d'accoster
Jean-Louis Manoa. Très chic dans
son costume à rayure, le Viking
improvise un carré fumeur, personne
n'osant allumer une cigarette... Se
joint alors au groupe tous ceux qui se
reconnaîtront, créant un nuage de
fumée digne d'un pic de pollution à
Mexico. Il n'en fallait pas plus pour
faire fuir André Mure, imité
par quelques anciens accros.
Le temps d'échanger quelques
mondanités avec le chroniqueur François Mailles,
et il est déjà l'heure de filer à
l'anglaise. Les invités passent à
table, et nous nous esquivons
discrètement vers d'autres aventures.
Qui a dit que Lyonpeople était pique-assiette ?
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