Après
le grand écart... le grand oral
La
droite lyonnaise partira donc unie pour le
dernier round de la
bataille des municipales. Appliquant à la
lettre le fameux dicton « il ne suffit pas
de faire, il faut faire savoir » le tandem
Dubernard-Millon s'est déployé sur le
terrain et sur les ondes (radio, télés) pour
faire passer le message... Un exercice plus
difficile qu'il n'y paraît...
Jeudi
15 mars 2001 - 12H00 - Hôtel des Loges
Nous
arpentons tout guilleret le quartier Saint Jean
- où plus aucun people lyonnais ne met les
pieds - pour retrouver le somptueux cadre de l'hôtel
des Loges où LCI
a installé ses
caméras. Pour cet énième débat de la
campagne, Gérard Collomb (qui s'est
payé le luxe d'arriver à la bourre) affronte
le nouvel homme fort de la droite Jean-Michel
Dubernard. Charles Millon n'est pas
loin sans toutefois être au plus prêt de son
partenaire.
Entouré de ses dames de cur - Estelle
Mosnier (visiblement morte de fatigue) et Sainte
Bernadette (la tête dans les nuages et les
mains jointes, en pleine conversation avec le
Tout Puissant), il tente de rester impassible
sur son siège...
Dans
l'arène en effet, Gérard Collomb - désormais
rompu aux duels télévisés - ne ménage pas
son adversaire. C'est enfin un vrai débat
auquel nous assistons en avant-première (les téléspectateurs
de la chaîne Info découvriront les images à
19h45). Les torpilles fusent de part et
d'autre.
Gégé - dont la voix porte plus fort
que celle de Jean-Mi - met facilement les
rieurs de son côté. Au premier rang desquels
on retrouve Caroline Collomb (très sexy)
chaperonnée par Jean-Louis Touraine. Thierry Braillard (très banlieue stéphanoise
avec sa cravate violette ) n'est heureusement
pas dans le champs des caméras. Avantage très net
au leader de la gauche plurielle... N'y tenant
plus, Charly quitte l'hôtel à la faveur de
la première coupure publicitaire...
20H00
- Plateau de TLM
On
reprend les même et on recommence. Cette
fois-ci on est en direct. Gégé, fort du
soutien des cultureux et de la nouvelle économie,
a abandonné la complainte de 39/45. Et n'hésite
pas à réciter la litanie de son dernier comité
de soutien... (Et ce n'est pas la litanie des
saints !... ) La manuvre est hautement médiatique
tout comme les personnalités qui ont signé (Guy Darmet,
Olivier de Kermel, Denis Trouxe, Claudia Stavisky...)
Quasiment
tous les directeurs d' institutions
culturelles (Opéra, Célestins...) sont couchés
sur le papier en rang d'oignon... aux côtés
des champions de la nouvelle
économie avec à leur tête Bruno Bonnel,
fondateur d'Infogrames.(ci-dessus
en compagnie de Gégé pour la rencontre
OL-Bayern). Côté discours, c'est projet
(pour Gégé) contre bilan (pour Jean-Mi). A
l'arrivée, égalité.
20H30
- Palais de la Mutualité
Dernier
meeting de campagne pour la droite ré-unie à la
Mutualité.
Rien à voir avec le public de Gégé la veille
à l'Embarcadère.
C'est plutôt chic. Point commun des deux réunions,
un public militant et passionné. C'est Christian
Philip qui est chargé de chauffer la salle,
majoritairement acquise à Charly. Quand ce
dernier monte à la tribune, il a droit à une
« standing ovation ». Le grand
gagnant du premier tour - qui a bien
l'intention de créer à nouveau la surprise
dimanche - galvanise ses troupes.
La
température baisse d'un cran à l'arrivée
de Jean-Michel Dubernard en provenance du
plateau de TLM.
« J'espère qu'il a été moins
nul qu'hier soir !
» grommelle une dame d'un certain âge, en
dodelinant la tête d'un air sévère... Le
chirurgien prend à son tour la parole pour
raconter ses péripéties médiatiques de la
journée. Il a effectivement été malmené par
les commentateurs politiques qui, calculette en
mains, ont déterminé le nombre d'élus des
deux frères ennemis au soir du second tour. Il
apparaît que Charles Millon disposera
certainement d'un groupe plus important au Conseil
Municipal... qui
pourrait aisément l'élire Maire de Lyon lors
du 3ème tour.
Jean-Mi aurait-il été
victime d'un marché de dupes ? Devant
les journalistes et le public de la Mutualité,
il demande alors à son partenaire de se lever
et de confirmer - à haute voix - l'accord
de mardi stipulant qu'il serait élu Maire de
Lyon en cas de victoire... On croit rêver !
Plutôt blasé, Charly fait mine d'obtempérer
et la joue faussement pédagogue : « Au
premier tour, on élimine ; au second on
peaufine et au troisième on détermine ! »
Le suspense continue...
Rendez-vous
lundi pour la finale !
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