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10 mars 2003


Rendons à Henry ce qui est à Chabert

 


En début de semaine dernière, Gégé a enfilé un tablier de maçon (emprunté à Yvon Deschamps ?) et manié la truelle pour inaugurer le chantier de la salle 3000 aux côtés de l'architecte Renzo Piano et de Dominique Nachury.

 

Ce nouvel équipement viendra parachever en 2006 le projet de la Cité Internationale imaginé par l'ancienne municipalité et plus précisément par Henry Chabert, adjoint à l'urbanisme. Qui a tenu à le rappeler à Renzo Piano dans un courrier publié ci-dessous dans son intégralité. A déguster sans modération...

 

 

« Cher Renzo,

 

Tu vas poser bientôt la première pierre de la salle 3000. Je m'en réjouis de tout mon cœur. Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je serai absent de Lyon le 3 mars et je le regrette. Je serai au milieu des temples d'Angkor. Une autre architecture dont on ne connaît que le nom des maîtres d'ouvrages !

 

Je suis heureux que l'acharnement ait payé et que nous ayons pu surmonter toutes les difficultés et tous les traquenards pour parvenir à réaliser la Cité comme nous l'avons voulue et pour l'achever par ce magnifique équipement .

 

J'ai le souvenir des propos de ceux qui pendant longtemps se sont opposés au projet et qui seront les premiers à couper les rubans. J'ai en mémoire aussi les nombreuses réticences de ceux qui se félicitent aujourd'hui de t'avoir pris comme architecte après avoir tout fait pour s'en dispenser. Le cinéma, l'hôtel, la plupart des logements ont bénéficié de ton talent de créateur après bien des palabres, tu t'en souviens. Mais tout ceci est la vie et seul le résultat importe !

 

J'ai pris connaissance avec intérêt de tes propos récents dans un magazine lyonnais.   J'avoue avoir été quelque peu surpris en revanche de la manière dont tu parles de la  salle 3000. Certes le produit final n'existe que parce que tu as su lui donner du contenu,  en matérialiser la forme et en dessiner tous les détails. 

 

Mais quant au concept permets que j'en revendique la paternité. Avec d'autant plus de force que je n'en demande aucun dividende ; seulement une reconnaissance de ce qu'a été  l'histoire de la nature de cette salle.

 

La première proposition, que tu as présentée lorsqu'il s'est agi de concevoir cette salle ressemblait de très près à la salle du Lingotto. Les archives en portent témoignage. C'est à la suite d'une visite aux Etats Unis et plus précisément en visitant le théâtre de Chicago (Pascal Parent était présent) qu'il m'est apparu évident de créer à Lyon une salle de type amphithéâtre répondant comme en écho à travers les siècles au théâtre gallo romain de Fourvière.

 

J'en ai fait approuver l'idée par le Maire de l'époque qui m'a laissé carte blanche. Je l'ai ensuite imposée comme contrainte dans le cadre du marché de définitions qui a été avons alors lancé et dont tu as été à juste titre le lauréat.

 

Je suis sûr que tu sauras d'une manière ou d'une autre rétablir la vérité. Et je t'en remercie.

 

Bravo encore. Bon lancement. Je serai à défaut de présence physique de tout cœur avec vous. Je serai heureux de te revoir lors d'une prochaine occasion.

 

Bien à toi. »

 

Henry Chabert, le 18 février 2003
 


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