La revanche du Ness
Boulevard
des Brotteaux, L'Helvétie et Le Péché
mignon sont bel et bien enterrés ! Les
deux établissements ne forment désormais plus
qu'un seul restaurant : Le Ness !
Encore une affaire qui a fait couler beaucoup
d'encre... Le projet, jugé pharaonique par
les uns, insensé par les autres, est finalement
sorti de terre !
Un
combat qui a duré plus d'un an et qui n'était
pas gagné d'avance. En effet, le Ness
a la particularité de réunir deux commerces
contigus mais appartenant à deux immeubles
différents... Soit deux copropriétés !
L'investisseur démarre pourtant les travaux
tambour battant. Fin 2000, l'Helvétie
est définitivement rayé de la carte !
Sa devanture est arrachée et les salles
éventrées.
Et
puis, plus rien ! Pendant plusieurs mois,
le chantier semble à l'abandon ! Et pour
cause ! Entre palabres, négociations,
autorisations... le projet avance comme un
serpent de mer et devient le sujet de
conversation favori des restaurateurs du
quartier.
Le
challenge est de taille, les banques frileuses...
mais il en faudrait plus pour décourager
Thierry
et Christine Di Litta. Le couple de tourtereaux est bien connu des gastronomes du quartier,
puisqu'il dirige la pizzeria Le Verdi,
un peu plus haut sur le boulevard.
Un endroit
qui ne désemplit pas. Thierry va investir
personnellement pour concrétiser son rêve.
A l'arrivée une facture de travaux avoisinant
les 6/7 MF ! Un investissement équivalent
à celui engagé par Georges Blanc
pour restaurer le Splendid !
Baptisé
en hommage (posthume) au célèbre détective
- récemment immortalisé par Kevin
Costner
le Ness s'inscrit dans la lignée
des établissements italo-américains. Une
entrée phénoménale et démesurée (La porte
qui sépare le bar du restaurant mesure 8
mètres de hauteur !)
Tout à fait dans
l'esprit new-yorkais. Un concept recréé
par Franck Scabello.
L'architecte est un familier du quartier
(ses bureaux sont installés au-dessus de
la Brasserie des Brotteaux, où il
prenait encore récemment son petit déjeuner
quotidien). A son actif, le Key Biscane,
le Deck et Christophe Marguin aux Echets.
Côté
cuisine, c'est Marc Cormier qui prend
la toque du chef, pour proposer une cuisine
italienne plus élaborée qu'au Verdi,
qui conserve son monopole sur les pizzas.
Ouverture prévue dans la seconde quinzaine
d'octobre.
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