Inauguration de l'Aquarium : les dents
de la (grand) mère !
De notre correspondant Mehdi
Enlevé de force par un rédacteur en
chef hystérique désireux de fricoter
avec de la friture nous voici partis,
Marco et moi-même pour
l'inauguration de l'Aquarium de Lyon
mardi 1er Avril. Tels
Batman et Robin, repoussant les
limites de l'aventure, équipement
discret pour tromper l'ennemis - une
106 société boueuse, deux appareil
numériques volés à Xerox(club)bing.com,
un paquet de chewing-gum, quatre
capotes et un kit stylo-carnet Rhodia
- tout pour plaire, enfin presque si
n'était pas arrivé la tragédie...
La mission confiée fut de retrouver
dans un premier temps une sorte de MJC
géante en bord de Saône près du
confluent. Entre faux préfabriqué et
mauvais goût, inutile de vous dire que
vos deux héros au cur de braise
n'eurent aucun mal à découvrir
l'objectif - n'est pas serviteur du
bien qui veut - et ceci malgré une
course poursuite avec un gendarme
téléphonant au volant (pour alimenter
la rubrique gag) et la présence
malheureuse sur le trajet de quelques
rades pas encore fermés par la
préfecture.
Arrivés fort joyeux (hic) à
l'Aquarium, vos deux héros au cur de
people n'avaient pas de maillots. Mais
Olivia Dufour avait tout
prévu. L'agent presse nous introduisit
dans le bocal grâce à un pass en forme
de poisson... Le directeur
Jean-Marie Pedron, persuadé du
sérieux de notre magazine eût même des
égards à notre encontre ! Dans
l'enceinte de l'aquarium, quelques
surprises nous attendaient... à
commencer par la couleur des murs et
le lino recouvrant le sol, sémillants
échantillons du catalogue Vénilia
des années 50.
Côté buffet : champagne et galettes St
Michel - toutes droit sorties des
boites en fer de nos grand-mères -
ambiance folklo mais vos deux
aventuriers ne s'y laissaient pas
tromper. Les serveurs déguisés en
joyeux basques et les serveuses en
tahitiennes... il y avait un dress code
évidemment ! Carole Dufour -
agent double depuis de nombreuses
années - ne voulut rien divulguer. La
patronne d' Idée en Tête
insista sur le fait que son
intelligentsia agency n'y était pour
rien. Le mystère était à son comble et
Marco à son énième coupe. A mon
approche, les esturgeons russes - qui
avaient reconnu le Perse qui sommeille
en moi - firent les carpes.
Salle des eaux froides... Blandine
Peillon de l'agence Charlestown
partage avec mon rédacteur en chef
les mêmes inquiétudes : « Il n'y a
que du sucré ? »
s'interroge-t-elle, en dodelinant
doucement du chef. Les grands esprits
(libres) se rencontrent, évidemment.
Voici venu le temps des discours. Pour
ceux qui auraient vu le film « Un
homme d'exception » avec Russel
Crow, oscarisé pour son rôle de
mathématicien génial décryptant les
codes Russes dans les années 70, la
scène présentait quelques similitudes.
Trois discours qui contenaient des
informations cryptées... et trois
intervenants qui endossèrent pour
l'occasion les rôles assez lyriques de
poètes disparus : Maurice
Chichportiche le financier-,
Jean Marie Pedron -le directeur-,
et Gégé - le sénateur maire. Et
toutes les références y passèrent -
une sorte de concours de citations -
de Isaac newton à Cousteau
en passant par Jean Jaurès,
Michel Berger ou Sherrazade
sans oublier des patrons perso et une
vague métaphore entre l'océanographie
chère à Laurent Boyer et la
gynécologie - nos services secrets
travaillent encore dessus d'ailleurs.
Il faut dire qu'avec 10 millions
d'Euros d'investissement privé, 250
espèces de poiscaille, et quelques
mégatonnes de flotte, il n'y avait pas
de quoi se croire sur le Radeau de
la Méduse. Les honneurs revenaient
à Pierre André Louis,
l'architecte très institutionnel
probablement déjà sur le coup des
maisons de quartiers sous Pompidou
façon maison de retraite. Quand
à nos héros ? Pour la petite histoire,
Marco se lia d'amitié tard dans
la soirée avec un sciure qu'il affubla
- comme à son habitude - d'un
sobriquet de mammifère de basse-cour,
pleurant sur le triste sort du pauvre
animal du fait d'un bocal étriqué...
jusqu'à ce que Jacques Simonet,
directeur d'Intermédia, le sorte de
cette mauvaise passe existentielle. Ca
sert à ça les amis...
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