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14 avril 2003


Inauguration de l'Aquarium : les dents de la (grand) mère !

 

 

De notre correspondant Mehdi 

 

Enlevé de force par un rédacteur en chef hystérique désireux de fricoter avec de la friture nous voici partis, Marco et moi-même pour l'inauguration de l'Aquarium de Lyon mardi 1er Avril. Tels Batman et Robin, repoussant les limites de l'aventure, équipement discret pour tromper l'ennemis - une 106 société boueuse, deux appareil numériques volés à Xerox(club)bing.com, un paquet de chewing-gum, quatre capotes et un kit stylo-carnet Rhodia - tout pour plaire, enfin presque si n'était pas arrivé la tragédie...

 

La mission confiée fut de retrouver dans un premier temps une sorte de MJC géante en bord de Saône près du confluent. Entre faux préfabriqué et mauvais goût, inutile de vous dire que vos deux héros au cœur de braise n'eurent aucun mal à découvrir l'objectif - n'est pas serviteur du bien qui veut - et ceci malgré une course poursuite avec un gendarme téléphonant au volant (pour alimenter la rubrique gag) et la présence malheureuse sur le trajet de quelques rades pas encore fermés par la préfecture.

 

Arrivés fort joyeux (hic) à l'Aquarium, vos deux héros au cœur de people n'avaient pas de maillots. Mais Olivia Dufour avait tout prévu. L'agent presse nous introduisit dans le bocal grâce à un pass en forme de poisson... Le directeur Jean-Marie Pedron, persuadé du sérieux de notre magazine eût même des égards à notre encontre ! Dans l'enceinte de l'aquarium, quelques surprises nous attendaient... à commencer par la couleur des murs et le lino recouvrant le sol, sémillants échantillons du catalogue Vénilia des années 50.

 

Côté buffet : champagne et galettes St Michel - toutes droit sorties des boites en fer de nos grand-mères - ambiance folklo mais vos deux aventuriers ne s'y laissaient pas tromper. Les serveurs déguisés en joyeux basques et les serveuses en tahitiennes... il y avait un dress code évidemment ! Carole Dufour - agent double depuis de nombreuses années - ne voulut rien divulguer. La patronne d' Idée en Tête insista sur le fait que son intelligentsia agency n'y était pour rien. Le mystère était à son comble et Marco à son énième coupe. A mon approche, les esturgeons russes - qui avaient reconnu le Perse qui sommeille en moi - firent les carpes.

 

Salle des eaux froides... Blandine Peillon de l'agence Charlestown partage avec mon rédacteur en chef les mêmes inquiétudes : « Il n'y a que du sucré ? » s'interroge-t-elle, en dodelinant doucement du chef. Les grands esprits (libres) se rencontrent, évidemment. Voici venu le temps des discours. Pour ceux qui auraient vu le film « Un homme d'exception » avec Russel Crow, oscarisé pour son rôle de mathématicien génial décryptant les codes Russes dans les années 70, la scène présentait quelques similitudes.

 

Trois discours qui contenaient des informations cryptées... et trois intervenants qui endossèrent pour l'occasion les rôles assez lyriques de poètes disparus : Maurice Chichportiche –le financier-, Jean Marie Pedron -le directeur-, et Gégé - le sénateur maire. Et toutes les références y passèrent - une sorte de concours de citations - de Isaac newton à Cousteau en passant par Jean Jaurès, Michel Berger ou Sherrazade sans oublier des patrons perso et une vague métaphore entre l'océanographie chère à Laurent Boyer et la gynécologie - nos services secrets travaillent encore dessus d'ailleurs.

 

Il faut dire qu'avec 10 millions d'Euros d'investissement privé, 250 espèces de poiscaille, et quelques mégatonnes de flotte, il n'y avait pas de quoi se croire sur le Radeau de la Méduse. Les honneurs revenaient à Pierre André Louis, l'architecte très institutionnel probablement déjà sur le coup des maisons de quartiers sous Pompidou – façon maison de retraite. Quand à nos héros ? Pour la petite histoire, Marco se lia d'amitié tard dans la soirée avec un sciure qu'il affubla - comme à son habitude - d'un sobriquet de mammifère de basse-cour, pleurant sur le triste sort du pauvre animal du fait d'un bocal étriqué... jusqu'à ce que Jacques Simonet, directeur d'Intermédia, le sorte de cette mauvaise passe existentielle. Ca sert à ça les amis...   
 


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