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11 juillet 2005

 
 Leçons de séduction by Sarko


 
Photo © Robert Sainclair

Par Jérôme Spitz

 

Comme disait Dalida à propos de Gigi : « Elles étaient toutes folles de lui ». Nicolas Sarkozy était en visite le 21 juin à l'école des commissaires de police de Saint-Cyr. L'occasion d'observer la technique... en six leçons. Une de trop ?

 

Ma femme aimerait bien se taper Sarkozy. Je sais, ça fait mal. Le jour du printemps, l'ex et actuel ministre de l'Intérieur, était en visite officielle à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or pour décorer la promotion Marianne de l'ENSP, l'École Nationale Supérieure de la Police. À la recherche d'indices probants sur l'attractivité potentielle de l'homme d'Etat-vedette, je m'y suis rendu en tenue de camouflage, le doigt sur la gâchette de mon numérique, bien décidé à défendre l'honneur de Cécilia, son épouse, et de prévenir tous les cocus en puissance, au cas où. Faut dire que moi, au début, je le trouvais pas craquant le Nico. Tout petit, les oreilles en chou-fleur et le nez en coquillette... à côté j'avais tendance à me trouver plus de charme. Mais la technique est là, c'est flagrant, huilée comme une plage de Saint-Trop'

 

Se faire désirer

Il est 11h20, lorsque Nicolas arrive en retard - c'était prévu pour 11h - à l'école de police. Évidemment en hélico jaune, ça pose son homme. Dès l'atterrissage, Nico fait sa première conquête-flash. A son passage, nous notons le regard étrangement troublé de biche effarouchée - j'adore cet adjectif - que prend une jeune policière. Que fixe-t-elle au juste ? Seul le regard acerbe d'un mari jaloux peut le voir. Et je m'énerve déjà. Mon appareil s'est enrayé et Nicolas court devant.

 

Ministre gadget

Après s'être enfermé un court instant avec les officiels et Patrick Joubert, le directeur de l'E.N.S.P., le ministre ressort en tendant à l'un de ses conseillers un objet incontournable de la techno-drague : un téléphone portable. L'indécrottable ministre vient d'écrire un SMS qu'il n'a pas eu le temps d'envoyer.

 

Foncer

Quelques flonflons plus loin, l'affaire est dans le sac. Les bains de foule, Nicolas adore ! En faisant le tour de la cour d'honneur en saluant l'ensemble des recrues et des invités il se souvient de la phrase de Talleyrand : " Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque, " et percute du genou gauche la plus jolie des apprenties commissaires. Chapeau bas l'artiste !

 

Rester vigilant

Le ministre de l'Intérieur prend place aux côtés du préfet, Jean-Pierre Lacroix et du directeur de l'E.N.S.P. Sous un soleil de plomb, il assiste aux « translations de drapeau » et aux remises d'épées. Rien ne lui échappe. A midi, Nicolas a déjà décoré plein de monde, y compris les majors de promotion de l'année. C'est fou comme il est tactile cet homme ! Nicolas étreint une des élèves de l'année, sous le regard amusé du directeur. Mais c'est ça, encouragez-le !

 

Parole, parole...

Le discours de Sarko, quelques minutes plus tard (Sarko-discours), pourrait faire frissonner une veuve corse : « Quand vous recevez une victime, n'oubliez pas que cette victime, ça aurait pu être vous », dit-il aux futurs commissaires. L'empathie, voilà la recette du succès ! Ça marche ! On applaudit à tout rompre... enfin plus que d'habitude dans ce genre de manifestation. Ce n'est pas l'Olympia non plus. A l'issue de la cérémonie, le Sarko-show est à son apogée. Nico fend la foule et se jette dedans. De retour à la tribune, au moment de face ses adieux à la foule en liesse, Nicolas prend de nouveau la parole pour le « rappel ». Cela semble improvisé... mais. Il ne faut jamais rire à ses propres blagues. J'ai appris cela dans le film Ridicule et cela m'a aidé à garder ma femme. Ou plutôt l'inverse. Le petit ministre, lui, l'a parfaitement intégré. Il ne fait pas l'ombre d'un sourire lorsqu'il affirme : « Vous l'avez compris, aujourd'hui je n'ai pas seulement été spectateur, j'ai aussi vécu les choses de l'intérieur. « Jeu de mots ! » aurait dit Louis XVI. Aucun doute le charme agit comme tampon Jex. Une femme se jette sur lui : « On vous soutient et on ne vous lâchera pas ». Et dire que ma femme aurait pu dire ça !

 

Savoir partir

Ça sent le sapin. Comme Nicolas n'a pas encore vu les VIP, il retourne vingt bonnes minutes dans la pièce réservée. Le carré, ce n'est pas pour les journalistes. Trop climatisé sans doute. Le maire de Lyon déboule en retard : « Il est là Sarko, demande-t-il, je vais le saluer ». Comme s'il le ne savait pas. A la sortie le nuage se concentre sur la star. De quoi être jaloux !

 


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