Par Stanislas Touchot
Lyon, bien remis de son élimination en Ligue des champions, s’est qualifié mercredi pour les demi-finales de la Coupe de France en allant s’imposer 3-1 au Parc des Princes face à un Paris SG battu pour la première fois depuis le 27 novembre et la claque infligée par Marseille (3-0).
Ce n’était pas tout à fait le 4-4 de folie de Gerland, mais comme presque toujours, il y a encore eu beaucoup de buts mercredi entre le PSG et l’OL. Paris a d’abord ouvert le score sur un penalty transformé par Nene (19) et accordé, assez généreusement, pour une main d’Umtiti sur une frappe d’Armand. Mais au bout d’une première période sans grand rythme, Lyon avait pris l’avantage, grâce à un coup franc en pleine lucarne de Källström (25) puis un but de Lisandro qui, sur un centre du Suédois, passait derrière Alex et marquait de près (39). En toute fin de match, Gomis aggravait le score sur penalty (90+1). Finaliste de la Coupe de la Ligue le 14 avril face à un OM à la dérive, revenu dans la course à la troisième place en L1 et désormais qualifié pour les demi-finales de la Coupe de France où figurent avec lui Rennes et deux clubs de National (Quevilly et le Gazélec Ajaccio), l’OL, qui n’a rien gagné depuis quatre ans, peut désormais rêver à une fin de saison royale. Le Paris SG, où plusieurs joueurs sont apparus très nerveux, a de son côté confirmé qu’il n’était pas dans une très grande période, même si sa prestation a été moins cataclysmique que samedi à Caen (2-2). S’il avait très clairement affirmé mardi sa préférence pour le championnat, Carlo Ancelotti se souviendra tout de même de cette défaite, sa première depuis son arrivée à Paris et qui met fin à une longue série de 17 matches d’invincibilité, entamée sous Kombouaré.
Lloris brille
Alors que son équipe aura un autre rendez-vous important dimanche en L1 contre Bordeaux, le technicien italien avait d’ailleurs choisi de faire largement tourner son effectif, Sirigu, Pastore et Hoarau s’asseyant sur le banc, alors que Sakho avait été laissé au repos et que Sissoko était suspendu. Devant Douchez, Ancelotti alignait une défense de gaillards (Bisevac, Lugano, Alex et Armand, qui jouait son 350e match sous le maillot parisien) et revenait à son fameux schéma en arbre de Noël, mais à larges branches, Nene et Ménez jouant très excentrés. Mais cette nouvelle version n’a guère fonctionné et l’entrée de Pastore à la place de Bisevac dès la reprise signait le retour au 4-2-3-1. Rémi Garde semble de son côté avoir trouvé la bonne formule avec son 4-4-2 où Källström (un but, une passe et beaucoup d’activité) fait des merveilles à gauche. Mais la vraie merveille lyonnaise est dans les buts, où Lloris a écoeuré les attaquants parisiens lors d’une deuxième période où le PSG avait tout de même pris le dessus. Tour à tour, Jallet (51), Ménez (53), Matuidi (60), Pastore (62) ont ainsi buté sur le gardien et capitaine des Bleus, impeccable de bout en bout, contrairement à Lisandro, qui aurait déjà dû tuer le match au terme d’un contre à la 67e minute. Paris, qui avait joué les deux dernières finales de la Coupe (victoire en 2010, défaite en 2011) ne verra donc pas Saint-Denis cette saison. L’OL, lui, s’est vraiment relancé depuis le désastre de Nicosie. Après Lille et Saint-Etienne, c’est désormais Paris qui en a fait les frais.
Les deux dernières équipes de National encore en lice, le Gazélec Ajaccio et Quevilly, seront opposées respectivement à Lyon et à Rennes, les 10 et 11 avril, en demi-finales de la Coupe de France.
Programme des demi-finales (10 et 11 avril):
GFCO Ajaccio (Nat.) – Lyon (L1)
Quevilly (Nat.) – Rennes (L1)
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