Alain Perrin a vécu sa plus mauvaise soirée à Gerland
Balayé à Barcelone (3-0) il y a deux semaines, Lyon, sans âme, a encore été mis en déroute mardi sur son terrain face aux Glasgow Rangers (0-3), lors de la 2e journée de la Ligue des Champions, confirmant qu'il ne pouvait plus rivaliser sur la scène européenne.
Le club écossais est 2ème du classement, devancé à la différence de buts par le FC Barcelone, vainqueur à Stuttgart, 3e (2-0). L'Olympique lyonnais est dernier avec zéro point, comme les Allemands, six longueurs à remonter sur les deux leaders et une différence particulière de – 3 sur chacun d'entre eux. Ses chances de qualifications sont donc pratiquement réduites à néant. Les Rangers, qui avaient, comme prévu, abandonné le ballon à l'OL, ont été particulièrement réalistes, alors que les Lyonnais ont touché les montants à trois reprises. Glasgow a pris l'avantage avec un but de Lee Mc Culloch, reprenant de la tête un corner joué de la droite par DaMarcus Beasley, en devançant Fabio Grosso qui était à son marquage (23). En seconde période, Daniel Cousin a doublé la marque d'un tir puissant à la suite d'un centre adressé de la droite par Alan Hutton (48), avant que Beasley n'ajoute un troisième but en fusillant Rémy Vercoutre à bout portant après une passe en profondeur de Cousin (53).
On pouvait craindre que ce Lyon-Glasgow Rangers ne ressemble au France-Ecosse (0-1) des qualifications à l'Euro-2008, il y a un mois, avec une équipe ultra-défensive et une autre dominatrice incapable de déborder le bloc adverse. L'entraîneur Alain Perrin avait prévenu. "Oui, cela va ressembler. Sauf le résultat. Peut-être en passant par les côtés et en mettant du rythme mais ce ne sera pas facile", avait-il prédit. Effectivement, au tableau d'affichage, cela a été même bien pire que pour l'équipe de France. Le leader de la Ligue 1 n'a jamais pu prendre de vitesse l'organisation défensive du 2e du Championnat d'Ecosse, ni pu déborder et délivrer des centres exploitables. L'OL, jouant trop lentement dans l'entrejeu, sans changement de rythme et sans imagination, s'en est remis aux tirs lointains, de Juninho notamment (28,32) qui envoyait sur la barre un coup franc (45+1). Une tentative de Kim Källström passait de peu à côté(39). Le Brésilien était encore menaçant après la pause sur deux nouvelles tentatives lointaines passant de peu à côté, pour l'une (48), et sur le poteau, pour l'autre (70), alors qu'une tête de Cleber Anderson heurtait la barre sur un corner (83). Le constat est là: Lyon n'a plus gagné en Ligue des champions depuis début novembre 2006 face au Dynamo Kiev (1-0).
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