Par Nicolas Gaudichet
Lyon, pourtant diminué en défense et mené, a rapporté mardi de Liverpool une victoire plus que méritée (2-1) qui lui fait toucher du doigt la qualification pour les 8es de finale de Ligue des champions après seulement trois journées.
Après trois victoires, impressionnant carton plein, les hommes de Claude Puel comptent trois points d'avance sur la Fiorentina et six sur une équipe de Liverpool en crise, qui enregistre sa quatrième défaite de rang, série inédite depuis 1987. Pourtant dominés, les Reds avaient ouvert le score par Yossi Benayoun (41) en profitant du KO du défenseur central lyonnais Cris. Mais le remplaçant du Brésilien, le jeune Maxime Gonalons a logiquement égalisé de la tête (72), avant que Cesar Delgado n'offre aux siens une victoire méritée dans les arrêts de jeu (90+1). Pour ramener la confiance dans une équipe privée de son attaquant Fernando Torres, Rafael Benitez avait pris le risque d'aligner son maître à jouer Steven Gerrard, en délicatesse avec ses adducteurs. Pari perdu. L'international quittait vite le terrain (25). Pas de quoi rassurer Anfield. Les visiteurs, jusqu'alors leaders du groupe après deux succès, pressaient haut et contrôlaient le début d'un match qui aurait pris un autre cours sans un exploit de Pepe Reina à la parade sur une tête de près de Lisandro Lopez (10).
Gonalons venge Cris
Les Reds, si malchanceux récemment, semblaient remis en selle sur un coup du sort quand Cris était mis KO par le genou de Dirk Kuyt (34). Après l'avoir brièvement examiné, les soigneurs lyonnais laissaient de manière surprenante le Brésilien reprendre le match sonné. Peut-être s'étaient-ils souvenus que Lyon était privé de deux autres défenseurs centraux, Mathieu Bodmer et Jean-Alain Boumsong, blessés. En perdant un nouveau ballon après deux avertissements sans frais (3, 30), Jean II Makoun donnait aux Anglais un second coup de pouce. Sur le contre, le centre de Fabio Aurelio trouvait un Cris diminué, qui ne pouvait empêcher le ballon de parvenir à Benayoun dont le tir trompait Hugo Lloris (41). L'excellent gardien français maintenait l'espoir de trois exploits, sur une frappe de David Ngog (36) et des têtes d'Aurelio (45) et Kuyt (60). Mais face à la perspective de disputer la seconde période avec deux milieux de métier en charnière centrale, Jérémy Toulalan et Gonalons, les Lyonnais décidaient d'aller chercher leur salut devant. Ils restaient l'équipe la plus séduisante. Sur un corner obtenu après un joli mouvement collectif, Reina était à la parade devant Toulalan et l'excellent Sidney Govou, mais Gonalons, à l'affût, obtenait d'une tête plongeante une égalisation méritée (72, 1-1). Soulagé par un excellent Lloris, Lyon n'était jamais inquiété par les Reds qui baissaient les bras. L'équipe française voulait et méritait plus. Un centre parfait de la droite de Miralem Pjanic permettait à Delgado au second poteau de lui offrir une récompense méritée (90+1).
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