
Par Marc Polisson (avec Jean-François-Jean Tixier)
Les fidèles de l'OL et de JMA n'ont pas regretté d'avoir zappé Saint-Tropez et d'être restés à Lyon ce week-end. Car c'est dans une ambiance délirante que le club lyonnais a disputé son dernier match à domicile. Si, sur le papier, les Lyonnais ne sont pas champions, dans les cœurs c'est une toute autre histoire. Quant à Juninho, il a définitivement officialisé son départ, mardi après-midi.
Tour d'honneur, standing ovation, ola, feu d'artifice, on se serait vraiment cru revenu un an en arrière. Surtout quand les 39.312 spectateurs ont rendu un vibrant hommage au Brésilien Juninho qui a livré son dernier match avec l'OL, inscrivant au passage son 100e but avec l'équipe lyonnaise. Remplacé à la 80e minute par Miralem Pjanic, le Brésilien, suspendu pour le déplacement à Toulouse samedi prochain, a reçu une grande ovation pendant plusieurs minutes durant lesquelles la formation rhodanienne a été déconcentrée au point de concéder un but par Steve Savidan (82). Lors de sa sortie, Juni a salué les quatre tribunes portant sa main sur son maillot à l'emplacement de l'emblème du club.
Avant la rencontre, les "Bads Gones" – groupe de supporteurs du virage nord – avaient affiché le portrait du joueur alors qu'une photo, sur laquelle il semblait faire un signe d'adieu, avec les mots "Juni… pour la vie" avait été mise en première page du programme distribué à Gerland. Même s'il n'a pas encore annoncé officiellement sa décision, Juninho Pernambucano, 34 ans, a plusieurs fois indiqué cette saison que sa carrière était plus proche de la fin que du début. Cette semaine encore, il a confié sur l'antenne d'Europe 1 que "la tendance était quand même au départ" de Lyon. Il pourrait aller jouer au Qatar. Après avoir été déséquilibré dans la surface par le défenseur caennais Reynald Lemaître à la 34e minute, le stade tout entier a compris que Juninho se chargerait lui-même d'exécuter le penalty, accordé par l'arbitre Damien Ledentu, afin d'inscrire son 100e but avec l'OL où il est arrivé en juin 2001.
La chanson en l'honneur de Juninho chantée depuis plusieurs années par les supporteurs, sur l'air de "Life is life" du groupe Opus, a alors été diffusée par la sono du stade pendant que les écrans géants montraient de nouveau les images du penalty avec l'inscription "100e but". La semaine dernière, à la 89e minute du match Marseille-Lyon (1-3), le capitaine avait porté son total à 99 en transformant son 44e coup franc avec l'Olympique lyonnais. Durant ses huit saisons à Lyon, il a disputé 344 matches pour sept titres de champion de France, une coupe de France (2008), six Trophées des Champions et trois quarts de finale de Ligue des Champions. Il est le 4e buteur de l'histoire du club rhodanien derrière Fleury Di Nallo (222), Bernard Lacombe (149), Serge Chiesa (134) et devant Sonny Anderson (5e, 94). Il est en revanche le meilleur buteur de l'OL en coupe d'Europe avec 18 buts en 65 matches.
C'est donc une immense émotion qui a envahi le stade de Gerland quand Juninho, à l'issue du match, effectue son tour d'honneur, dont tout le monde pressent qu'il s'agit d'un adieu. Il tient dans ses mains le trophée que lui ont remis Jean-Michel Aulas et Gérard Collomb. Arrivé devant le virage Nord, c'est l'émeute. Le président des Bad Gones, à genoux, lui demande de rester une saison de plus. Bernard Lacombe ne parvient pas à endiguer ses larmes. Thierry Braillard ne cache pas non plus son émotion. Le feu d'artifice, magistral, finit par enflammer Gerland. Les lumières rallumées, les VIP s'attardent au Club des 100 avnt d'aller se défouler à l'Imprévu, tandis que les joueurs gagnent discrètement les Monts d'Or où Mathieu Bodmer fête son anniversaire. Une nuit sans fin, comme chaque année à pareille époque.
La projection diapos, c'est maintenant !































Merci LP ! Une bonne bisette !!!!!