Par François-Jean Tixier
Juninho, 33 ans, a été encore décisif dans le précieux nul (1-1) obtenu par Lyon mardi sur la pelouse du Bayern Munich en Ligue des champions, ce vétéran, toujours compétiteur dans l'âme, réclamant même la paternité du but attribué à un adversaire contre son camp.
Le tir du capitaine de l'Olympique lyonnais, de 45 mètres environ, a été dévié par le crâne du milieu bavarois Martin Demichelis, sans que la trajectoire n'en soit franchement modifiée, mais l'arbitre et l'UEFA ont estimé que ce but avait été inscrit contre son camp. "Je suis un peu déçu pour cela, même si l'important c'est toujours l'équipe. L'OL a demandé à ce que le but me soit accordé. Nous verrons bien. Ce n'est donc peut-être pas mon quarantième coup franc avec Lyon", a-t-il déclaré après la rencontre, satisfait "d'avoir aidé l'équipe à prendre un point". Auparavant, le Brésilien, qui faisait sa rentrée après avoir manqué deux matches contre Le Havre (1-0) et Nancy (2-1) pour une blessure aux adducteurs, avait déjà fait trembler l'Allianz Arena sur trois coups francs très dangereux, rappelant aux supporteurs allemands qu'il avait déjà brillé dans cet exercice à Munich il y a cinq ans. Au stade olympique, en novembre 2003, il avait notamment ouvert la marque pour l'OL, vainqueur du Bayern (2-1) en match de la 1ère phase de l'épreuve, sur un coup franc lointain.
Ménagé à la moindre alerte
Mardi, Juninho ne s'est pas seulement montré décisif lors des phases arrêtées mais également dans le domaine de la récupération du ballon avec une attitude courageuse, quoique plus nerveuse en fin de partie et notamment un début d'altercation avec Miroslav Klose qui leur a valu un avertissement à chacun. Face à la Fiorentina (2-2), lors de la 1ère journée de la compétition il y a deux semaines, il avait, avec Karim Benzema, sonné la révolte de son équipe menée 2-0 à la mi-temps et avait été à l'origine des deux buts qui ont permis à l'OL de revenir à la marque et de s'en sortir sans trop de casse. Alors qu'il s'interrogeait cet été sur le temps de jeu qu'il pourrait avoir dans un effectif pléthorique, notamment dans le secteur du milieu de terrain, n'hésitant pas à évoquer un éventuel départ avant la fin août, Juninho démontre, s'il en était besoin, qu'il reste, malgré ses 33 ans, incontournable à l'Olympique lyonnais. Le septuple champion de France entend d'ailleurs bien le préserver à la moindre alerte, comme durant ces dix derniers jours. Pour la suite de l'épreuve, le capitaine de l'OL demeure prudent et annonce "qu'il ne sera pas évident de gagner à Bucarest" dans trois semaines. "Ce sera difficile jusqu'au bout dans ce groupe où le Bayern reste le favori", estime-t-il encore, se déclarant ravi "de la performance de l'équipe", avec ce qui ressemble enfin à un collectif. "Si nous continuons ainsi, nous sommes sur le bon chemin mais il faudra gagner à l'extérieur", prévient-il.
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