L’Olympique Lyonnais, contraint au nul à Brest lundi (1-1), a réalisé une mauvaise opération dans l’optique de la qualification à la Ligue des Champions, échouant à mettre la pression sur le Paris SG qui clôturera la 36e journée de L1 mercredi par un déplacement à Bordeaux.
Lyon n’a pas brillé, mais Lyon méritait sans doute mieux. Inexistant durant la majeure partie de la rencontre, les Brestois ne doivent leur salut qu’à une reprise somptueuse de Licka à l’entame du dernier quart d’heure (1-1, 76). Avec ce partage des points, l’OL, 3e avec 60 pts, dispose désormais de deux unités d’avance sur le Paris SG, 4e. Les Rhodaniens ont raté leur coup en Bretagne et Paris peut les éjecter du podium en cas de victoire mercredi à Bordeaux. Les Gones restent par la même occasion à six points de Marseille, et ont donc quasi-officiellement dit adieu à la deuxième place. Au regard des calendriers respectifs des deux équipes, l’OL reste toutefois bien placé pour décrocher le tour préliminaire de la C1, sésame indispensable au statut et aux finances du club de Jean-Michel Aulas. Pendant que Paris devra – outre son match à Bordeaux – se frotter à Lille au Parc des Princes puis terminer sa saison à Saint-Etienne, Lyon va recevoir Caen ce week-end avant de rendre visite à Monaco.
Lundi en Bretagne, comme souvent ces derniers temps hormis contre l’OM, Lyon n’a pas régalé. Très peu d’occasions franches, aucune dans le jeu… Mais l’OL sait gérer la pression des matches à enjeu et cela s’est souvent senti face à une équipe de Brest dont la lutte pour le maintien semble tétaniser ses joueurs un peu plus, journée après journée. Offensivement, la lumière est venue d’Ederson, auteur d’une tête rageuse sur un corner de Pjanic (1-0, 15). Déjà buteur fin avril contre Montpellier, le Brésilien – victime d’une rupture totale des muscles ischio-jambiers de la cuisse gauche en août 2010 – pourrait être l’atout offensif principal de l’OL dans son sprint vers la Ligue des Champions. Mais l’équilibre est fragile, et Ederson, sans doute de nouveau blessé, a dû céder sa place à Bastos dès la mi-temps. Lyon aurait pu tuer tout suspense dans la minute suivant l’ouverture du score, mais Källström voyait sa frappe raser le montant (16). La faiblesse indigente de Brest – seulement dangereux sur un cafouillage dans la surface dont Grougi n’arrivait pas à profiter face à Lloris (50) – aurait dû permettre aux Lyonnais de s’assurer une confortable victoire. Mais Lyon, cette saison, n’est pas de cet acabit et l’égalisation brestoise est venue le rappeler.
Brest, lui, peut se réjouir d’arracher un point aux Lyonnais. Inexistants à Marseille, impuissants contre Lyon, les Bretons n’avaient pas grand-chose à espérer de leurs deux derniers matches. 15e avec 43 pts, deux de plus que Monaco, premier relégable, leur avenir se jouera à Auxerre puis à domicile devant Toulouse.
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