Le Paris SG, obstiné et récompensé par Pastore, son habituel sauveur, a fini par venir à bout d’un Lyon (2-0) légèrement attentiste et prend seul la tête de la L1 dimanche après la 9e journée avec trois points d’avance sur une meute emmenée par son adversaire du jour.
Au lendemain de la défaite pathétique à Bilbao (0-2) qui cristallisait les premières interrogations autour de son équipe, Diego Lugano avait demandé vendredi à ses partenaires de "démontrer les ambitions" du PSG. Grâce à un nouvel éclair de Pastore (64), qui en est désormais à cinq buts en championnat, la mission est réussie et le signal envoyé à la Ligue 1, clair. Malgré son habitude de ces matches au couteau, Lyon n’avait pas les mêmes arguments et, s’il s’incline finalement, il n’est pas passé loin d’une égalisation qui s’est refusée à un Gomis imprécis, dans un stade qui ne lui réussit plus depuis 2007 et où, pour la première fois cette saison, il encaisse deux buts. Les Parisiens, auteurs d’un dernier match plein juste avant la trêve internationale, ont enfin joué à l’unisson pour leur premier vrai choc de la saison, sur la pelouse d’un Parc des Princes où ils auraient pu sceller bien plus tôt leur quatrième succès. Car les joueurs de Kombouaré, habitués à démarrer "piano" avant de hausser leur niveau, ont fait tomber une pluie d’occasions dans la défense lyonnaise et seuls le talent de Lloris, son poteau, l’aveuglement de l’arbitre qui leur a refusé un penalty légitime (29) ou une première gourmandise de Pastore les ont empêchés de prendre plus tôt l’avantage. Nettement moins tourné vers le jeu, l’OL, qui avait concédé son premier revers de la saison lors de son dernier déplacement (0-1 à Caen), s’en est longtemps remis à la puissance de ses joueurs, mais a fini par craquer sous les coups de boutoir d’un PSG qui ne s’est pas découragé après ses échecs, et qui s’est même offert le break grâce à Jallet en fin de match (90).
Avant la réaction consécutive à l’ouverture du score, la menace rhodanienne la plus précise était venue d’une tête de Lacazette (22), qui palliait la blessure de Grenier survenue lors de la victoire en Ligue des champions contre Zagreb (2-0). Côté individuel, Nene et Ménez ont enfin joué ensemble vers l’avant, tandis qu’en face Bastos n’a pas eu le rayonnement attendu. Ce qui a obligé l’OL à miser sur un bloc-équipe symbolisé par sa doublette Gonalons-Kallstrom. D’aucuns diront que Gomis et Gameiro, qui se retrouveront dès lundi en équipe de France pour une place de titulaire, n’ont pu se démarquer l’un de l’autre malgré deux tirs repoussés pour le Parisien et deux têtes non cadrées pour le Lyonnais. Le spectacle, suivi par un public enjoué et, pour la deuxième fois cette saison, par le Cheick Al-Thani, n’en a pas moins été digne de cette C1 que le PSG disputera à coup sûr l’an prochain s’il continue à ce rythme. Lyon, qui s’est offert le scalp de Montpellier et Marseille, cale une deuxième fois cette saison. Au mauvais moment car son mois d’octobre, malgré le retour attendu de Lisandro, sera nettement plus dense (Real Madrid, Lille et Saint-Etienne) que celui du PSG (Ajaccio, Dijon, Caen), où les compteurs sont plus que jamais au vert. D’ailleurs, lors de la prochaine journée, les Parisiens iront en Corse pour obtenir une victoire ou un 9e match sans défaite, ce qui ne leur est plus arrivé depuis janvier 2005.
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