Par François-Jean Tixier
Rentré de Bordeaux par la route après son nul (2-2), Lyon voit la préparation de sa demi-finale aller de C1 à Munich partir en fumée avec la fermeture des aéroports causée par la dispersion des cendres échappées d'un volcan islandais… et se prépare à rejoindre en bus la Bavière.
"Nous n'avons pas le choix. Il faut accepter cela en raison de ce nuage. Il faut voyager en bus et nous ne sommes pas la seule équipe à faire cela. C'est une période compliquée même pour la fin du championnat", admet le capitaine Cris qui a égalisé pour l'équipe rhodanienne, samedi à Bordeaux (2-2). Habituellement, le méthodique entraîneur Claude Puel est obnubilé par les temps de jeu et de récupération de ses joueurs, surtout en périphérie de matches européens. Si son effectif avait anticipé la fermeture des aéroports français en rejoignant dès vendredi la Gironde, les récents développements de l'actualité européenne doivent faire monter la température dans un cerveau déjà prompt à bouillir. Heureusement que samedi, comme prévu, il a pu ménager ses fers de lance Lisandro Lopez et Cesar Delgado, qui n'ont pas débuté. D'autres auraient pu faire de même si le groupe n'était pas affecté actuellement par plusieurs absences pour blessures (Boumsong, Makoun, Bodmer) ou suspension (Gonalons). "Ce sont des rencontres importantes pour le club et des obstacles à franchir, et si nous devons voyager en bus jusqu'à Munich, nous le ferons", dit encore le capitaine brésilien.
"C'est vrai que c'est fatigant, mais je pense que notre état d'esprit actuel et la perspective de disputer une demi-finale de Ligue des champions nous permettront d'oublier tout cela", assure-t-il. "Peut-être que ce genre de voyage soude encore un peu plus le groupe. En rentrant de Bordeaux, nous avons parlé, rigolé, joué aux cartes", témoigne-t-il sur un retour qui a duré quelques sept heures avec une pause de 45 minutes dans la région de Clermont. L'équipe est arrivée au centre d'entraînement à Lyon aux alentours de 8H00 avant de prendre un petit déjeuner collectif et d'effectuer un court décrassage dont Lisandro a été exempté. "Cela fait longtemps que je n'avais pas voyagé ainsi", sourit Cris. Le club espère la réouverture des aéroports lyonnais et envisage un départ pour l'Allemagne dès lundi matin. A défaut, c'est à nouveau par la route que l'OL ralliera Munich en deux temps, avec une escale à Stuttgart ou à Zürich selon l'itinéraire choisi, et seulement une heure et demi de déplacement mardi, jour initialement prévu pour l'arrivée. "Nous aurons le temps pour récupérer, travailler, manger et dormir. Nous serons prêts pour jouer", assure Cris qui veut positiver, et insiste sur l'état d'esprit qui règne à l'OL depuis le début 2010. "Cet état d'esprit, c'est notre force et cela nous donne confiance. Ainsi, nous n'avons jamais lâché même après le premier but samedi contre Bordeaux. Nous étions toujours dans le coup", souligne le "Policier" dont les coéquipiers se sont encore battu comme des chiffonniers pour ne pas revenir bredouille. Pendant ce temps-là, bien au chaud dans leur stade, les Bavarois ont tranquillement torpillé Hanovre (7-à), notamment grâce à un triplé de Robben!
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